Le chou de Chine

Le chou de Chine

Crucifères-Brassicacées : Passifloracées

Flacourtiacées – Bixacées

(Chlénacées-Sarcolénacées)

Caricacées

2ème TYPE

LE PE-TSAÏ ou CHOU DE CHINE

Brassica pekinensis

Pe-tsaï ou chou de chine ou chou de Pékin, Brassica pekinensis (Crucifereae-Brassicaceae), est un nom chinois qui veut dire à peu près « légume blanc » :

Brassica pekinensis

C’est une plante introduite depuis peu de temps à Madagascar, mais qui a véritablement fait fortune. Sa culture est en effet très facile, elle se ressème d’elle-même et ne demande aucun soin. Elle produit une importante quantité de feuilles qui servent à aromatiser le riz (Fig. 3).

On la voit fréquemment porter des grappes de fleurs jaunes, formées de 4 sépales et 4 pétales en croix.
Chaque fleur comporte 6 étamines, dont 4 sont aussi grandes que le pistil et deux autres, plus petites, qui portent à leur base une petite glande à nectar.
Le fruit est une silique, c’est-à-dire un fruit sec s’ouvrant par deux valves et comportant au centre une fausse cloison constituée par le développement du bord des carpelles.

Cette plante, aujourd’hui répandue dans toute l’île, peut servir de type à l’importante famille des Crucifères (pétales en croix) encore appelée Brassicacées (du nom latin du chou : Brassica) par certains auteurs, pour obéir aux règles de la nomenclature botanique qui exige la désinence « acées » pour les familles.

PLANTES VOISINES

Le cresson, Lepidium sativum (Crucifereae-Brassicaceae), dont l’introduction ne remonte sans doute pas à un siècle, a pris dans de nombreux cours d’eau de la Grande-Île une extension telle qu’il y élimine parfois les plantes autochtones. Les Malgaches qui en consomment les feuilles cuites avec le riz, l’ont nommé : anandrano, la brède d’eau. Ses petites fleurs blanches sont organisées comme celles du pe-tsaï.

De nombreuses plantes potagères, appartenant à cette famille, sont abondamment cultivées aujourd’hui un peu partout dans l’île :
Le Chou, Brassica oleracea (Crucifereae-Brassicaceae), originaire des Côtes de l’Europe occidentale.
Le Navet, Brassica napus, originaire d’Europe
Le Radis, Raphanus sativum, originaire de Chine et d’Egypte.

Elles présentent toutes les mêmes caractéristiques :
Fleurs à 4 pétales séparés et à six étamines.
Le fruit est toujours une silique.

PLANTES APPARTENANT À DES FAMILLES VOISINES

La grenadelle ou passiflore stipulée, Passiflora edulis (Passifloraceae) ou en créole fruit de la Passion et en malgache maracuja (nom espagnol) (Fig. 4) : originaire d’Amérique tropicale, fut introduite à Madagascar vers le milieu du XIIe siècle. On la rencontre aujourd’hui un peu partout. Ses graines ont en effet la curieuse particularité de résister à l’action des sucs digestifs, aussi est-elle abondamment répandue, tant par l’homme que par les sangliers qui sont très friands de ses fruits :

C’est une liane souvent lignifiée à la base et dont les jeunes rameaux portent de nombreuses vrilles qui lui permettent de s’accrocher.
La fleur a une constitution très particulière : elle comporte un réceptacle, sur lequel s’attachent plusieurs collerettes de pièces florales et qui se relève au centre en une sorte de colonne portant l’ovaire et les étamines. Les 5 étamines ont des anthères suspendues par le milieu et oscillantes.

L’ovaire est surmonté par 3 styles distincts, terminés par 3 stigmates volumineux. Lorsque l’ovaire est bien développé, on peut voir nettement les 3 zones de placentation, où sont insérés les ovules. Ceux-ci très volumineux sont particulièrement bien visibles.

Le fruit est une baie renfermant un grand nombre de graines, dont chacune est pourvue d’un arille charnu, à saveur sucrée. II est supporté par une petite tige articulée, sur laquelle persistent longtemps les restes du périanthe (ensemble des pièces florales) Les 3 stigmates, plus ou moins desséchés, restent aussi longtemps visibles à la partie supérieure du fruit.

Son nom, de genre latin, lui a été donné par les missionnaires catholiques : passio = passion et floris = fleur. Ils ont vu dans la couronne de filaments blancs et bleus, la couronne du Christ, les trois stigmates furent interprétés comme les clous de la crucifixion. Les étamines sont les marteaux qui ont permis d’enfoncer les clous. Les cinq calices et les cinq carpelles représentant les dix Apôtres, Saint-Pierre et Judas.

La barbadine ou granadine, passiflore quadrangulaire, Passiflora quadrangularis, cultivée par quelques amateurs çà et là dans l’île, fournit un fruit beaucoup plus volumineux, pouvant atteindre la taille d’une tête d’enfant.

Ces plantes appartiennent à la petite famille des Passifloracées

Le faux théier, Aphloia theiformis (Flacourtiaceae), connu en malgache sous le nom de : voafotsy ou de fandramanana :
Le premier nom est une allusion aux fruits qui sont de petites baies blanches.
Le second nom est plus particulièrement utilisé pour désigner la plante, quand elle sert de remède ou encore sa forme forestière.
Le faux théier qui est un arbuste rabougri en Imerina, atteint en effet la taille d’un petit arbre en forêt et ses feuilles sont alors plus grandes, elles ont toujours une dentelure caractéristique ressemblant beaucoup à celle du théier.
Les fleurs sont petites, groupées en petits bouquets à l’aisselle des feuilles.
Elles comportent : un calice à 5 sépales, d’un blanc verdâtre, de nombreuses étamines insérées sur le bord d’un réceptacle creux, en forme de coupe.
L’ovaire est à peu près au centre de cette coupe. Il est formé d’une seule loge sur les parois de laquelle se fixent de nombreux ovules, disposés en deux rangées opposées.
Le fruit est une baie blanche à pulpe sucrée que les Malgaches consomment souvent.
Les feuilles du faux théier sont utilisées en infusion comme tonique, apéritif et vulnéraire.
Leur propriété la plus remarquable consiste à arrêter l’hémoglobinurie dans la fièvre bilieuse, si fréquente autrefois à Madagascar. Aussi, vend-on couramment ces infusions sur tous les marchés de l’Imerina.

Le voafotsy appartient à la petite famille des Flacourtiacées

Le type de cette famille est le prunier de Madagascar, Flacourtia indica, connu des Malgaches sous le nom de lamoty :
Cet arbuste épineux, très abondant sur les côtes de la Grande-Île, a valu son nom à l’île aux prunes de Tamatave.
Son fruit, de la grosseur d’une petite prune, est d’aspect et de goût très agréables.
On le cultive d’ailleurs dans presque toutes les colonies anglaises tropicales et même aux États-Unis, en Floride, sous les noms de governor’s plum ou bakoto plum.
Il serait intéressant d’essayer d’obtenir des formes à gros fruits, plus sucrés.

Il faut placer ici, la petite famille des Chlénacées-Sarcolaenacées, spéciale à Madagascar et qui comporte une trentaine d’arbres et d’arbustes souvent à fleurs très décoratives.

L’un des plus connus est le xérochlamys pileux, Xerochlamys pilosa, arbuste des plateaux du Centre (collines de l’Imerina et du Betsileo) que les Malgaches appellent hatsikana et dont ils emploient l’écorce pour aromatiser et colorer les rhums indigènes ou teindre les rabanes en rouge.

Je n’aurai garde d’oublier le roucou, Bixa orellana (Bixaceae), plante teinturière introduite de Guyane, type de la petite famille des Bixacées, car c’est lui qui ombrage la cour du Lycée Jules Ferry.

On doit placer ici aussi, le papayer, Carica papaya (Caricaceae), en malgache, voapaza, mapaza, (Fig. 5) arbre familier importé d’Amérique et qui constitue à lui seul, la petite famille des Caricacées

Voir aussi : [->art45] Annexe : Le Papayer