Liste des publications de Lucile Allorge-Boiteau

Les titres des ouvrages sont en gras, les titres des revues, soulignés.

-1972-

1. – Révision des Ochrosia de Nouvelle Calédonie.

   P. Boiteau, L. Allorge & T. Sévenet.Adansonia, sér.2, 12(4) : 625- 629.

-1974-

2.- Observations morphologiques et chimio-taxonomiques sur les Ochrosiinées de Nouvelle – Calédonie.

   P. Boiteau , L. Allorge, T. Sévenet & P.Potier . Adansonia, sér.2, 14(3): 485- 497.

-1975-

3.- Notes sur les Ochrosiinées de la Nouvelle Calédonie.

   P. Boiteau , L. Allorge & T. Sévenet . Adansonia, sér. 2, 15(1) : 147 – 153.

4.- Rattachement de la tribu des Allamandées aux Echitoïdées (Apocynacées) .

   L. Allorge. Adansonia, sér.2, 15(2) : 273-276.

-1976-

5.- Morphologie et Biologie florales des Apocynacées, applications taxonomiques.

   L. Allorge – Diplôme de l’Ecole pratique des Hautes Etudes, 3° section, Sciences Naturelles.- 114 p., 26 pl. au trait, 7 pl. photos.

6.- Les Melodinus de Nouvelle Calédonie.

   P.Boiteau, L. Allorge & T.Sévenet. Adansonia, sér.2, 15(3) : 397- 407.

7.- Révision des Rauvolfia de Nouvelle Calédonie.

   P.Boiteau, L. Allorge & T.Sévenet. Adansonia, sér.2, 16(1) : 51-60.

8.- Sur le statut des Conopharyngia au sens de Stapf.

   P. Boiteau & L. Allorge. Adansonia, sér.2, 16(2) : 259- 281.

-1977-

9.- Apocynacées de Nouvelle Calédonie , Révision des Alstonia.

   P. Boiteau, L. Allorge & T. Sévenet. Adansonia, sér.2, 16(4) : 465- 485.

-1978-

10.- Morphologie florale des Apocynacées: 1) Différences essentielles entre les Plumérioïdées et les Tabernaemontanoïdées.

   P.Boiteau & L. Allorge. Adansonia, sér.2, 17(3): 305- 326.

11.- Morphologie florale des Apocynacées: 2) Caractères distinctifs entre Ambelaniae (Plumerioideae) et Macoubiae (Tabernaemontanoideae).

   P.Boiteau L. Allorge & C. Sastre. Adansonia, sér.2, 18(2) 267- 277.

12.- Nouveaux taxons d’Alyxia (Apocynaceae) de Nouvelle Calédonie.

   P.Boiteau & L. Allorge. Adansonia, sér.2, 18(4): 443- 457.

-1979-

13.- Notes anatomiques sur les genres Parsonsia et Artia de Nouvelle Calédonie.

Comparaison avec d’autres genres d’Apocynacées.

   L. Allorge . Adansonia, sér. 2, 19(1): 117- 124.

-1980-

14.- Etude botanique et chimique comparée de quatre espèces souvent confondues sous le nom d’Ervatamia orientalis (Apocynacées).

   L. Allorge, P. Boiteau, J.Bruneton, T Sévenet & A. Cavé.

Journ. of natural products, 43(4): 514- 523.

-1981-

15.- Révision des genres Gabunia et Camerunia (Apocynacées).

   P. Boiteau & L. Allorge. Bull. Mus. natn. Hist. nat.,Paris, 4° sér. (3). Adansonia, 2: 213-240.

16.- Flore de Nouvelle Calédonie et Dépendances. 10. (Apocynacées).

   P. Boiteau & L. Allorge. 302 p. 51 pl. Muséum éd.

17.- Morphologie et chimio-taxonomie des Apocynacées . Considérations phylogéniques et biogéographiques .

   L.Allorge, H-P. Husson & C.Sastre. C.R. Soc. Biogéogr. 57 (3) : 112- 126.

18.- Two new species of Bonafousia (Apocynacées) from Panama and Colombia-Equador.

   F.Markgraf, P. Boiteau & L. Allorge. Ann. Miss. Bot. Gard. 68: 677- 686.

-1983-

19.- Espèces et combinaisons nouvelles d’Apocynacées-Tabernaemontanoïdées américaines.

   L. Allorge. Bull. Soc. Bot. France130 ,Lettres Bot. (4-5) : 339-351.

20.- La syncarpie chez Tabernanthe et sa particularité dans la sous-famille des Tabernaemontanoïdées (Apocynacées).

   L. Allorge & H. Couderc. Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4° sér. , 5. Adansonia 2: 223-236.

-1984-

21.- Complément aux Apocynacées de la Flore de Nouvelle Calédonie: Une espèce nouvelle du genre Ochrosia.

   L. Allorge. Bull. Mus. Hist. nat., Paris, 4° sér., 6, Adansonia, 1 : 75- 78.

22.- De la préparation des Herbiers à celle des plantes médicinales au moyen d’un four à micro-ondes .

   L. Allorge & M.M. PLumel. Ann. Pharm. franç., 42(4): 313- 315.

-1985-

23.- Distribution , relations et intérêt biogéographique des Tabernaemontanoïdées (Apocynacées) dans la région néotropicale .

   L. Allorge . C.R. Soc. Biogéogr. 61(4): 137- 155., 27 cartes.

24.-Monographie des Apocynacées-Tabernaemontanoïdées américaines. Morphologie, Systématique, Chimio-taxonomie.

   L. Allorge. Mém. Mus. natn. Hist. nat., Paris , nelle sér. Botanique, T.30, 216 p., 75 pl. un schéma.

25.- A new Kopsia from Malaysia (Apocynacées).

   L. Allorge & L.E. Teo . Phytologia , 59(2): 93-94 , 1 pl.

26.- Contribution à l’étude des graines des Apocynacées-Tabernaemontanoïdées : Origine de l’arille et ornementation du tégument séminal.

   L. Allorge . Bull. Mus. natn. Hist. nat., Paris, 4° sér. , 7 , Adansonia 4: 433- 451.

-1986-

27.- Intérêt pharmacologique et historique des Tabernaemontanoïdées (Apocynacées) de Colombie .

   L. Allorge . Caldasia 15(71-75): 313- 330.

-1987-

28.- Les plantes médicinales à Madagascar

   L.Allorge. La Lettre phytothérapeutique du Pharmacien 3: 4-8.

-1989-

29.- La Botanique de Lamarck. vol. I, Apocynaceae; Lythraceae; Ranunculaceae; Rosaceae; Solanaceae. Introduction. Index des noms scientifiques.

30.- Comparison of the effects of a microwave drying method to currently used methods on the retention of morphological and chemical leaf characters in Nicotiana tabacum L. cv samsun.

   A. Jacquin-Dubreuil, C. Breda, M. Lescot-Layer and L. Allorge-Boiteau.

Taxon 38(4): 591-596.

-1990-

31.- La Botanique de Lamarck. vol. 2, Amarilidaceae; Apiaceae; Arecaceae; Iridaceae; Liliaceae; Orchidaceae. Introduction. Index des noms communs.

32.- Les pervenches de Madagascar. L.Allorge in Le devenir des plantes utiles. Bull.Soc. Industr. Mulhouse 819: 59-64, I pl. coul.->art68]

-1991-

33. –La Botanique de Lamarck. vol. 3. Rhizophoraceae, Gesneriaceae, Asteraceae.

34.- Distribution géographique dans les Guyanes, d’Apocynacéae et d’Ochnaceae. Essai de mise en évidence de centres de spéciation.

   L. Allorge & C. Sastre. C.R. Soc. Biogéogr. 67(2): 77-94. 6 cartes, 3 tableaux.

35.- L’offensive du milieu. Les cahiers de Sciences et Vie n°6: décembre 1991: 88-95.

36.- La Botanique de Lamarck. vol. 4. Cryptogames (Algues, Champignons, Fougères) Rubiaceae, Verbenaceae.

37.- Position systématique et révision du genre Aspidosperma (Apocynaceae) pour les trois Guyanes. Le point sur leur étude chimique.

   L. Allorge et C. Poupat. Bull. Soc. bot. Fr., 138, Lettres bot.(4/5), 267-301, 1991, 5 pl. 7 fig.

-1993-

38.-La Botanique de Lamarck. vol. 5. Moraceae, Mimosaceae, Caesalpiniaceae, Papilionaceae, Lamiaceae.

39.-Botanica Lamarck. Les dessinateurs de la Botanique de Lamarck : p 113-119. Les plantes médicinales: p 204-207. L’exploration du monde et les découvertes botaniques: p 273-277 . Editeur C. Alzieu, Grenoble.

40.- Plantes médicinales de Madagascar. 131 p, 54 pl. coul. ACCT- ICSN- Karthala éd..

41.- Kopsia teoi L. Allorge (Apocynaceae), a new Malayan species. Acta bot. Gallica 140(1): 97-99, 1 pl. noir & blanc.

42.- Pachypodes. Succulentes n° 3: 21- 27, 4 pl. couleurs.

43.-La Botanique de Lamarck. vol. 6. Combretaceae, Convolvulaceae, Malvaceae, Myrtaceae, Tiliaceae.

44.-La Botanique de Lamarck. vol. 7. Caryophyllaceae, Euphorbiaceae, Rutaceae.

-1994-

45.-La Botanique de Lamarck. vol. 8. Boraginaceae, Poaceae, Scrophulariaceae.

46.-La Botanique de Lamarck. vol. 9. Brassicaceae, Ericaceae, Primulaceae, Sapindaceae, Thymelaeaceae.

47.-A preliminary chemotaxonomic review of Kopsia (Apocynaceae).

   T. Sévenet, L. Allorge, B. David, K. Awang, A. Hamid A. Hadi, C. Kan-Fan, J-C. Quirion, F. Rémy, H. Schaller, L.E. Teo.

Journ. of Ethnopharmacology 41: 147-183.

-1995-

48.-Les Kalanchoe arborescents du sud de Madagascar. Succulentes n° 2: 8-17, 3 pl. couleur, 2 pl. noir & blanc.

49.-Les Kalanchoe (Crassulaceae) de Madagascar, Systématique, écophysiologie et phytochimie.252 p, 44 planches couleur, 2 noir et blanc, 24 cartes de répartition. HR-ICSN-Karthala éd.

50.-La Botanique de Lamarck. vol. 10. Campanulaceae, Lauraceae, Saxifragaceae, Violaceae.

51.- Kopsia terrenganensis L. Allorge & C. Wiart (Apocynaceae). A new Malayan species. Acta bot. Gallica 142 (5): 433-437, I pl. noir & blanc, 2 pl. couleur.

52.- Dictionnaire du Darwinisme et de l’évolution, sous la direction de Patrick Tort. PUF, Paris.

-1996-

53.- Plumeria. Succulentes 2: 23-27, 2 pl coul.

54.- Plumeria.Succulentes 3: 6-10, 2 pl. coul.

55.- Madagascar, centre de spéciation et d’origine du genre Kalanchoe (Crassulaceae). Biogéographie de Madagascar : 137-145. éd. Orstom, Paris.

56.- Apocynaceae of the Guianas, DNA studies on the Tabernaemontana group. in Flora of the Guianas,Newsletter n° 11, Special workshop issue.: 37. (5. 1996).

-1997-

57.- Index des noms scientifiques avec leurs équivalents malgaches.

   Pierre Boiteau, Marthe Boiteau et Lucile Allorge-Boiteau, 500 p., éd. C. Alzieu, Grenoble.

-1998-

58.- Les Thevetia, compagnons de succulentes. Succulentes 1: 23-32, 3 pl. coul., 1 schéma.

-1999-

59.- Guide Gallimard, Madagascar, Flore et pharmacopée traditionnelle p. 95-96.

60.- Dictionnaire des noms malgaches des végétaux. Pierre Boiteau avec la collaboration de Marthe Boiteau et Lucile Allorge-Boiteau. 1990 p.

Editeur Claude Alzieu, Grenoble, juillet 1999.

61.- Passionnantes Kalanchoe, chantées par Goethe et dont le nom chinois signifie « qui tombe et qui pousse ». Bull. Soc. des Amis du Muséum Nat. Hist. Nat. 5-6, 2 planches.

62.- New combinations in Odontadenia and Mandevilla (Apocynaceae).

Phytologia , 84: 305. 1998 (juil. 1999).

-2000-

63.- Etude des graines de Kalanchoe malgaches au microscope électronique à balayage.in W.R. Lourenço & S.M. Goodman eds., diversité et endémisme à Madagascar. Mém. Soc. Biogéogr.
: 83-92, août 2000.

64.-Histoire du parc botanique et zoologique de Tsimbazaza (Tananarive-Madagascar) par S. Mollet & L. Allorge. Editeur Claude Alzieu, Grenoble, septembre 2000.

-2001-

65.- L’exploration botanique en Guyane française. 123 ° congrès national des Sociétés historiques et Scientifiques, Antilles – Guyane, 1998, Histoire naturelle: 159-172. Par Allorge, L., B. Bordenave & M. Hoff (2001).

-2002-

66.- Les Cactées introduites à Madagascar.

   Lucile Allorge-Boiteau in Succulentes 21(1): 9-16.4 planches couleur.

67.- Redécouverte à Madagascar de CRASSULA MICANS Vahl ex Baill., récoltée par COMMERSON.

   Lucile Allorge-Boiteau in Succulentes 25 ème année, n° 2: 32-36. “ planches couleur et une carte;

-2003-

68.- Allorge, L. Apocynaceae. In S.A. Mori, G. Cremers, C. A. Gracie, J.-J. de Granville, S. V. Heald, M.Hoff, and J.D. Mitchell, Guide to the vascular plants of central French Guiana. Part 2. Dicotyledons. Mem. New York Bot. Gard. 76(2): 67-84.

69.- Allorge, L. La botanique et ses techniques face au progrès: 77 Cahiers des explorateurs 28, troisième millénaire.

70.- La fabuleuse odyssée des plantes, les botanistes voyageurs, leurs jardins des plantes et leurs herbiers.

   Lucile Allorge avec Olivier Ikor. J.C.Lattès. 727 p., 12 pl.couleur.

71.- La fabuleuse odyssée des plantes, les botanistes voyageurs, leurs jardins des plantes et leurs herbiers. La géographie n° 1511 : 107-108, décembre 2003.

72.- Smithonian plants collections, Guyana: 1989-1991, Lynn J. Gillespie. Smithonian Institution, vol. 44, Apocynaceae : 9, 82. in collaboration.

73.- A Checklist of the Trees, Schrubs, Herbs and Climbers of Myanmar. Smithonian Institution, vol. 45, Apocynaceae : 146-150. in collaboration.

74.- Traces archéologiques d’un abri sous roche en sud guyanais.Erik Gonthier et Lucile Allorge. Archéologie précolombienne et coloniale des Caraïbes, éditions du CTHS.

-2004-

75.- Bonpland en Amérique du Sud, botaniste, médecin, puis explorateur de l’Amérique du Sud, Aimé Bonpland.
Hommes et plantes n°50 : 18-25, juillet 2004.

-2005-

75 bis.- Les dix grands voyages de découvertes organisés par la France – Colloque « Voyage en botanique » 16 et 17 juin 2005 Besançon.
L’article en PDF

76.- Les vanilles succulentes de Madagascar. Succulentes n°2, 2005.

77.- L’ethnopharmacologie de 1655 à nos jours. Ethnopharmacologia, n°36 : 24-35.

-2006-

78.- French Naturalists in the Levant during the Ottoman Empire. Medicographia. vol. 28, n°3, 301-309.

79.- Fleurs et fruits de baobabs (ADANSONIA, Malvaceae). A tous seigneurs, tout honneur. Succulentes n° 4, nov. 2006.

-2007-

80.- Ecosystèmes malgaches. 6-11. Hommes & plantes, n° 61-spécial Madagascar, mai 2007.

81.- Les voyageurs naturalistes français. 12- 19. Hommes & plantes, n° 61-spécial Madagascar, mai 2007.

82.- Majestieux baobabs. 32-35. Hommes & plantes, n° 61-spécial Madagascar, mai 2007.

83.- Faune et Flore de Madagascar. Lucile Allorge-Boiteau & Maxime Allorge. 170 p., 260 photos. Karthala-Tsipika, France.

-2008-

84.- Plantes de Madagascar, atlas. 224 p. 850 photos. En annexe, un CD-Rom de 2500 photos. Editions Ulmer, Paris

85.- in Passions Botaniques, naturalistes voyageurs au temps des grandes découvertes.

Des premiers jardins des plantes au Jardin du Roy : 12-15.

Quelques grands explorateurs du XVIIIe siècle : 63-75. Editions Ouest-France.

86.- Le voyage des plantes. Le jardin botanique de la marine. 10-11. Musée Balaguier. Ville de la Seyne-sur-Mer. 3 février – 31 décembre 2008.

87.- Histoire des explorations botaniques. 96-99. in Aux Origines des plantes. Sous la direction de Francis Hallé et Pierre Lieutaghi. Partie 2. Fayard. Septembre 2008.

-2009-

88.- Baobab alimentaire. 34-35. in Hommes & plantes, n° 69. Mai 2009.

-2010-

Couverture
89.- Biodiversité. Madagascar, l’éden fragile

Régine Rosenthal (photos); Lucile Allorge, texte, 143 p., 307 X 247 X 18.11.2010. Editions Privat

-2011-

90.- Préface du livre de Isabelle Pacchioni : Isabelle Pachioni (Auteur), Patrick Morin (Illustrations), Jean-Claude Francolon (Photographies), Lucile Allorge (Préface)
Aromatothérapia, tout sur les huiles essentielles : les connaître, les utiliser, beauté, santé, bien-être ; 500 recettes pratiques pour tous. 351 p.

91.- Etonnante cauliflorie. Hommes et plantes, 79 : 42-45.

-2012-

92.- Marion Girardot a, Christiane Deregnaucourt a, Alexandre Deville a, Lionel Dubost a, Roger Joyeau a, Lucile Allorge b, Philippe Rasoanaivo c, Lengo Mambua,

a UMR 7245 CNRS-MNHN Molécules de Communication et Adaptation des Micro-organismes, Département Régulations, Développement et Diversité Moléculaire, Muséum National d’Histoire Naturelle, 57 rue Cuvier (CP 54), 75231 Paris Cedex 05, France

b Département Systématique et Evolution, Muséum National d’Histoire Naturelle, 16 rue Buffon, 75231 Paris Cedex 05, France

c Institut Malgache de Recherches Appliquées, BP 3833, 101-Antananarivo, Madagascar

Indole alkaloids from Muntafara sessilifera with antiplasmodial and cytotoxic activities.

Phytochemistry 73 (1) 2012 : 650-673.

93.- Allorge Lucile et Roederer P. Apport des scientifiques français à la recherche scientifique à Madagascar, passé et présent. chapitre 9 page 383 à 392 dans Présences françaises outre-mer (XVIe-XXIe siècles). Tome II – Science, religion et culture. Éditions ASOM – Karthala.


94.- Allorge Lucile – Régine Rosenthal Les forêts de Madagascar, la terre des sept baobabs chapitre 4 pages 128 à 137 et La forêt équatoriale : la Guyane française chapitre 5 pages 138 à 157 dans Origine(s) – Les forêts primaires dans le monde. Éditions Privat.

95.- Allorge Lucile & Adolphe Lehavana Description du fruit de Tabernaemontana capuronii Leeuwenb. (Apocynaceae), 40 ans après la découverte de l’espèce par Candollea 67(1) : 139-141 (2012)

96.- Allorge Lucile Préface de Madagascar Passion d’un naturaliste; Raymond Decary présenté par Yvonne Decary, Editions Alzieu, Saint-Egreve, page 11 à 15.

-2013-

97.- Allorge Lucile – Danièle Matile-Ferrero Cactus et cochenilles introduits à Madagascar : Mise au point à l’appui des collections historiques du MNHN à Paris Revue française d’entomologie 2011 33 (1-4) : 55-64 (2013)

98.- Allorge-Boiteau Lucile Vanilla coursii H. Perrier enfin retrouvée et préservée L’orchidée Vol. 30 : 52 à 56 (2013)

Couverture

99.- Les serres. Le génie architectural au service des plantes.
   Adrien Buchet (photos); L.Allorge; Yves-Marie Allain; Yves Delange et Françoise-Hélène Jourdat, texte. 267 p., 10. 2013. Editions Actes Sud.

100.- Un tandem plante-animal : Le Cecropia et le Paresseux à trois doigts. La lettre de la SECAS, p. 10-13, n° 74 2013.

101.- Un tandem plante-animal : Les Bambous et les Hapalémurs. La lettre de la SECAS, p. 12-15, n° 75 2013.

102.- Une nouvelle espèce de vanille malgache Vanilla bosserii. Hommes et Plantes, p. 4-8, n° 85, 2013.

103.- Jean Bosser (1922-2013). Hommes et Plantes, p. 4-5, n° 86, 2013.

-2014-

104.- Delosperma bosseranum, une espèce rare dédiée à Jean Bosser. Terra seca, p 38-41, n°2, 2014

105.- Relations Plantes-Insectes. La lettre de la SECAS, p. 10-13, n° 78 2014.

-2015-

106.- Catharanthus makayensis, L. Allorge, Phillipson & Razakamal. (Apocynaceae) a new species from Madagascar. Candollea 70(1):61-66 (2015)

Couverture

107.- Namoroka Mission à Madagascar. L. Allorge et Thomas Haevermans. Éditions Privat et Editions du Muséum. 160 p. Auteure de la page 12 – 18; 32 – 35; 59 – 68; 96 – 102.

-2016-

107.- A remarkable new species of Clerodedrum L. (Lamiaceae) from Madagascar. P.B. Phillipson & L. Allorge. Candollea 71 : 117-126. Lien vers le PDF : Clerodendrum kamhyoae 10.15553c2016v711a14.pdf

108.- Les épices : routes terrestres et maritimes. Jardins de France 639 : 136-139.

-2017-

Plantes de Madagascar

109.- Plantes de Madagascar Lucile Allorge, Editions Muséo. ISBN 978-2-37375-025-6

-2019-

110.- Jean-Baptiste Fusée-Aublet botaniste-apothicaire sans compromis dans la revue Hommes et Plantes N° 108 page 38 à 46

-2020-

111.- Un remède à base de plante efficace contre le Covid-19 développé à Madagascar ? article publié le le 18 mai 2020 par Lucile Allorge et Bruno David


Éponymie :

  • Aloe lucile-allorgeae Rauh
  • Kalanchoe lucile-allorgei Rauh & Mangeldorf
  • Tityobuthus lucileae : A new species of Tityobuthus from Madagascar (Scorpiones, Buthidae) . Wilson R. Lourenço in Boll.Mus. reg.Sci.nat. Torino. Vol. 14-N. 1 pp. 267-273, 14/05/1996.

Espèces nouvelles ou nouvelles combinaisons décrites par L.Allorge ou Boiteau & L.Allorge

List of the new taxa published by L.Allorge or Boiteau & L.Allorge:

  • Anartia cerea (Wood.) L.Allorge
  • Anartia cuspidata (Rusby) L.Allorge
  • Bonafousia albiflora (Miq.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia amplifolia L.Allorge
  • Bonafousia angulata (Mart.ex Müll.Arg.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia brachyantha Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia colombiensis L.Allorge
  • Bonafousia coriacea (Link ex Roem. & Schut.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia disticha (A.DC.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia lorifera (Miers) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia macrocalyx (Müll.arg.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia moretti L.Allorge
  • Bonafousia muelleriana (Mart.ex Müll.Arg.) Boiteau & L.Allorge
  • Bonafousia panamensis Markgraf, Boiteau & Allorge
  • Bonafousia prancei L.Allorge
  • Bonafousia rimulosa (Woodson) Boiteau &L.Allorge
  • Bonafousia siphilitica (L.f.)L.Allorge
  • Bonafousia submollis (Mart. ex) Boiteau & L.Allorge
  • Catharanthus makayensis L.Allorge, Phillipson & Razakamalala
  • Clerodendrum kamhyoae Phillipson & L.Allorge
  • Kopsia deverrei L.Allorge.
  • Kopsia terrenganensis L.Allorge & Wiart = K. profunda
  • Kopsia teoi L.Allorge.
  • Mandevilla rugellosa (Rich.) L.Allorge
  • Ochrosia inopinata L.Allorge
  • Peschiera laevifructa L.Allorge
  • Peschiera vanheurckii (Müll. Arg.) L.Allorge
  • Sarcopharyngia angolensis (Stapf) L.Allorge
  • Stemmadenia litoralis (Kunth) L.Allorge
  • Tabernaemontana columbiensis L.Allorge
  • Vanilla bosserii L.Allorge
  • Filmographie de Lucile Allorge

    « Sur la piste de Wallace » expédition aux Philippines en janvier 2000 sous la direction de Patrice Franceschi. DVD.

    « Les sortilèges de l’île rouge » Madagascar, Ankarana, en novembre 2001, réalisateur Alain Tixier, Ushuaïa Nicolas Hulot, DVD.

    « Le labyrinthe secret de Namoroka » réalisateurs Jean-Michel Corillion et Isabelle Coulon. Voir sur Youtube.

    Le Raphia

    Le Raphia

    Palmiers :

    Aracées

    19ème TYPE

    Les palmiers

    Les palmiers ont un port tout à fait spécial, éminemment décoratif d’ailleurs, si bien qu’on les a cultivés depuis longtemps en Europe :
    – Leur tronc est généralement très droit, mince et élancé, non ramifié.
    – Une coupe de ce tronc ne montre pas ces assises concentriques qu’on rencontre chez tous les autres arbres.
    – L’intérieur est uniformément constitué d’un parenchyme, au milieu duquel sont plus ou moins régulièrement disposés de très nombreux petits faisceaux libéro-ligneux.
    – À l’extérieur, la tige porte encore la cicatrice des feuilles ou quelquefois leur gaine qui y reste adhérente.
    – On donne le nom de stipe à ce tronc particulier des palmiers.
    – Les feuilles sont toutes groupées à l’extrémité du stipe. Elles sont très grandes et déchirées en nombreuses lanières : ce sont les palmes.

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    L’un des palmiers le plus répandu à Madagascar est le raphia, Raphia farinifera (Palmae), en malgache : maivanaty, fomby. Il très commun surtout dans 4 régions côtières, mais plus rare dans le Centre. On en rencontre cependant quelques beaux exemplaires dans les vieilles propriétés de l’Imerina. Il pousse dans les endroits humides, près des rivières et forme des raphières :
    – C’est un arbre splendide, au stipe très droit pouvant atteindre 20 mètres, garni des gaines des vieilles feuilles.
    – Les feuilles atteignent 7 à 8 mètres de longueur. Entières, lorsqu’elles sont jeunes et pliées en accordéon, elles se déchirent suivant les plis en un grand nombre de segments à nervures parallèles.
    – La nervure principale qui est creusée en gouttière au sommet, est à la fois solide et légère. On l’emploie souvent pour constituer des montants d’échelles.
    – Les segments des feuilles sont battus, on recueille ainsi une sorte de cire qui était à la face inférieure de la feuille.
    – On les fait ensuite sécher et ils fournissent le raphia, bien connu en France des jardiniers. On en exporte chaque année 8 à 10.000 tonnes. Il sert d’autre part, sur place à la confection des rabanes ainsi que de cordages, chapeaux, vanneries diverses.

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    – Le raphia ne fleurit que lorsqu’il a atteint sa plus grande dimension.
    – On voit alors naître à l’aisselle des feuilles supérieures d’énormes inflorescences, enveloppées dans les bractées ou spathes. Elles atteignent souvent 4 à 5 mètres de longueur. L’inflorescence comprend de nombreuses grappes composées d’épis. L’ensemble des épis d’une grappe occupe un seul plan, présentant ainsi un aspect comprimé.
    – Les fleurs sont petites, vertes, unisexuées. Les fleurs femelles occupent la base de la grappe. Elles comprennent : un petit calice tubuleux à 3 sépales, une corolle plus développée à 5 pétales et un ovaire à 3 loges, contenant chacune un ovule. Les fleurs mâles sont situées au sommet de la grappe, elles ont : un périanthe analogue à celui des fleurs femelles, mais ne renferment que des étamines au nombre de 6 à 15.
    – Entre les fleurs femelles et les fleurs mâles typiques, il existe souvent des fleurs intermédiaires, portant à la fois des étamines et un petit ovaire incomplètement développé et généralement stérile. Des 3 loges de l’ovaire, une seule se développe.
    – Elle donne naissance à une sorte de drupe ovoïde ou piriforme (en forme de poire) dont le tégument très dur est constitué d’écailles imbriquées les unes dans les autres, à aspect vernissé très brillant. A l’intérieur se trouve une pulpe molle, jaune, riche en matière grasse que les Sakalaves consomment souvent et qu’ils nomment « voampizo »
    – Le centre du fruit est occupé par une graine dure.
    – En incisant les spathes de l’inflorescence jeune, on obtient un liquide sucré et abondant « le vin de palme » connu en malgache sous le nom de : harafa.
    – Le raphia ne fleurit qu’une fois, quand toutes les inflorescences ont produit leurs fruits, la plante meurt. On dit qu’elle est monocarpique.
    – D’autre part, le bourgeon terminal du raphia est comestible :
    – Il est même très savoureux et se vend cher.
    – Aussi, en a-t-on fait une ample consommation, détruisant ainsi un grand nombre de plantes car le bourgeon terminal d’un palmier, une fois coupé, ne peut plus se développer et meurt rapidement.
    – Le raphia est maintenant protégé : Il est interdit de couper les « cœurs de raphia » et on fait des semis, importants en vue de nouvelles plantations.

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    Le rônier de Madagascar, Borassus madagascariensis (Palmae) ou le dimaka des Sakalaves, est un beau palmier de l’Ouest et du Nord-ouest :
    – Il atteint une vingtaine de mètres de hauteur.
    – Son tronc lisse, sur lequel les cicatrices des feuilles sont peu marquées, est nettement renflé vers le milieu.
    – Il porte à l’extrémité un bouquet de grandes feuilles, en forme d’éventail qui atteignent 2 mètres de long, sur 2 mètres 50 de large, pourvues d’un pétiole, de 2 mètres environ, creusé en gouttière et garni sur les bords de petites aiguilles.
    – C’est une plante dioïque.
    – Les fleurs mâles et femelles sont portées par des pieds différents. Elles sont groupées en inflorescences volumineuses.
    – Le fruit est une grosse baie atteignant la taille de la tête d’un enfant, arrondie et pourvue à sa base des 6 pièces du calice et de la corolle qui se développent en même temps que l’ovaire. La pulpe de ce fruit, fibreuse, d’un jaune rougeâtre, est sucrée et assez parfumée. Elle sert à la préparation de boissons alcooliques.
    – Le tronc renflé de ce beau palmier sert à la confection de coffres et de barriques primitives. Enfin, son bourgeon terminal constitue un bon chou palmiste.

    Signalons encore, parmi les palmiers les plus utiles, le satranabe, Bismarckia nobilis (Palmae) ou médémie noble, très abondant dans tout l’Ouest, dans les savanes brûlées, car il résiste bien au feu.
    – Il ressemble au rônier dont nous venons de parler, mais ses feuilles ont une teinte plus glauque, un peu bleutée. Elles sont dépourvues des petites ponctuations rouges qu’on trouve sur le limbe de ce palmier.
    – Le fruit est beaucoup plus petit, de la taille d’un œuf de poule.
    – La moelle de l’intérieur du stipe est comestible, féculente et riche en matières albuminoïdes.
    – Les fibres contenues dans le pétiole sont exportées, sous le nom de piassava. Elles servent en Europe à la confection de paillassons, brosses, etc. Les segments foliaires servent en vannerie.

    Le satranamira, Hyphaene coriacea (Palmae) ou hyphène coriace, est plus petit que le précédent. Il vit aussi dans les savanes de l’Ouest :
    – Son tronc émet à la base d’abondants rejets qui permettent de le distinguer facilement du satranabe et du dimaka.
    – Son fruit appelé en sakalave, loloko est comestible.
    – On se sert des feuilles pour de nombreux ouvrages de vannerie et les fibres du pétiole sont exportées comme piassava.

    Le dattier de Madagascar, Phoenix reclinata, que les Sakalaves connaissent sous le nom de taratra, tandis que les Tanala et les Antaimoro le nomment daro :
    – Il fournit un petit fruit rappelant beaucoup la datte d’Afrique, à pulpe sucrée et parfumée, mais peu abondante.
    – Il dépasse rarement 3 à 4 mètres de hauteur et forme des touffes drues à peu près impénétrables, car la base de ses feuilles est armée de piquants redoutables.

    Le cocotier, Cocos nucifera (Palmae), nommé en malgache, nio (l’arbre), Dafo, Kamba (tank.) :
    – Il prospère sur toutes les côtes basses et chaudes : Côte-orientale, Sambirano, Nosy-Be, etc. Une très grande cocoteraie a été plantée au Nord de Sambava, avec une variété naine. C’est une plante pan-tropicale dont les noix nécessitent un séjour dans l’eau pour germer et ont été disséminées grâce à la mer. Le cocotier est sans doute une des plantes les plus utiles du monde
    – Les Polynésiens qui l’apprécient beaucoup prétendent, qu’il a autant d’usages qu’il y a de jours dans l’année.
    – Les feuilles servent en vannerie et pour la confection des toitures.
    – La base du tronc fournit un bois extrêmement dur appelé « bois de porc-épic »
    – Les racines ont des propriétés diurétiques et sont utilisées dans le traitement des fièvres.
    – Le suc des fleurs fermenté fournit une boisson alcoolique.
    – Le bourgeon terminal constitue un excellent chou palmiste, on en extrait par cuisson un sucre grossier, généralement connu dans l’Inde et en Malaisie, sous le nom de « jaggery »
    – Mais la partie la plus utile est la noix de coco. Elle comporte une coque dure qui sert à la confection de nombreux instruments.
    – Cette coque est entourée d’une fibre grossière très résistante à l’action de la mer : Le coir qui est utilisé pour la fabrication des cordages de marine.
    – À l’intérieur se trouve une amande qui entre dans l’alimentation
    des Malgaches.
    – Quand le fruit (voanio, voaniho) n’est pas encore mûr, il contient un liquide sucré : « le lait de coco » qui est une excellente boisson.
    – Le coprah ou kaopra n’est pas autre chose que l’amande desséchée. Il fait l’objet de grosses exportations sur l’Europe, où on en extrait une huile pour la fabrication des articles de parfumerie, des bougies et surtout du beurre végétal ( végétaline, covose, etc.).

    Enfin, le palmier à huile ou éléis de Guinée, Elaeis guineensis (Palmae), existe aussi sur la Côte-occidentale de Madagascar. Les Sakalaves le connaissent sous le nom de tsingilo.

    Toutes ces plantes constituent l’importante famille des Palmiers ou des Palmacées qui est bien caractérisée :
    – Par son tronc particulier ou stipe ;
    – Ses grandes feuilles palmées ou pennées ;
    – Ses fleurs unisexuées, construites sur le type 3 ;
    – Ses fruits drupacés.

    FAMILLES VOISINES

    Bien qu’elles en diffèrent énormément par le port, on doit placer à côté des palmiers, la Famille des Aracées qui s’en rapprochent par leurs fleurs toujours unisexuées.

    On peut prendre pour type de cette famille les grands arums, Zantedeschia aethiopica (Araceae), si souvent vendus sur le marché de Tananarive :
    – La splendide pièce blanche en forme de cornet, que l’on considère généralement comme la fleur, est en réalité une bractée ou spathe.
    – Au centre de ce cornet, on observe une sorte de tige cylindrique jaune : C’est l’inflorescence ou spadice. Si l’on regarde sa surface avec attention, on voit qu’elle est légèrement granuleuse. Chaque petit granule est une fleur.
    – Les fleurs femelles sont groupées à la base du spadice et les fleurs mâles au sommet. Ces fleurs sont très simples. Elles ne comportent pas du tout de périanthe. Les fleurs femelles sont réduites à un ovaire, à une seule loge et les fleurs mâles, à une seule étamine.
    – L’arum est une plante herbacée qui affectionne les endroits humides.
    – Son appareil végétatif se réduit à une tige souterraine, très courte, sorte de tubercule sur lequel se développent de grandes feuilles en fer de lance, d’un vert gai.

    Le songe appartient à cette famille, Colocasia esculenta, syn. C. antiquorum (Araceae), en malgache, saonjo, anantsaonjo, tarela (tan.), horirika (mer.) :
    – C’est une plante herbacée de 50 à 70 centimètres de haut, à feuilles membraneuses, hastées, portées par un long pédoncule, dont la spathe entoure l’inflorescence, blanc verdâtre.
    – Elle est originaire de 1’Inde.
    – Elle est très cultivée dans toute l’île pour ses tubercules alimentaires riches en amidon qui servent à l’alimentation de l’homme et des animaux.
    – Sa culture se fait sur les Hauts-Plateaux où il est nécessaire de faire une petite cuvette à son pied, pour maintenir de l’humidité et dans les zones humides.
    – Son introduction à Madagascar doit avoir été contemporaine de celle du riz. Les Betsimisaraka lui donnent encore le non de taho qui est à rapprocher du malais taloe et du polynésien taro.
    – La plante, malgré son introduction très ancienne, n’est pas naturalisée.
    – Elle ne fleurit que très rarement et ne fructifie jamais.
    – Le songe ou taro est toxique dans toutes ses parties et ne devient comestible qu’après cuisson.

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    Les viha ou typhonodores, Typhonodorum lindleyanum (Araceae), en malgache via, mangoka, mangaska, dont le genre Typhonodorum ne comporte qu’une espèce et est sans doute originaire de Madagascar :
    – Ce sont de grandes plantes aquatiques, pouvant atteindre 2 mètres de haut et habitant les marais des régions côtières chaudes, jusque vers 800 mètres d’altitude. On les trouve tout au long de la Côte-Est et dans les eaux dormantes, sur les Hauts-Plateaux.
    – Elles portent de grandes feuillées échancrées en cœur, à la base.
    – La fleur comprend une grande spathe blanche, avec le centre jaune.
    – Le fruit reste entouré de la spathe.
    – Le rhizome contient de la fécule, mais aussi un suc irritant qu’il faut éliminer avant de le consommer. Cette fécule n’est utilisée qu’en période de disette.
    – D’autre part, son tubercule est utilisé frais et râpé, en application contre les morsures des animaux venimeux.
    – Les grandes gaines des feuilles contiennent des fibres assez solides, qu’on peut extraire facilement et dont les Sakalaves se servent souvent pour faire des filets de pêcheur.
    – Les graines bouillies plusieurs fois peuvent aussi être comestibles.

    via

    Voir aussi : [->art37].

    Le Riz

    Le Riz

    Graminées :

    Cypéracées

    Pandanacées – Aponogetonacées

    18ème TYPE

    Le RIZ

    Le riz, Oryza sativa (Gramineae) ou vary en malgache, est certainement la plante la plus cultivée à Madagascar et son grain entre dans l’alimentation de toutes les populations de la Grande-Île. Ce genre comprenend, 19 espèces.
    – Tout le monde connaît donc bien cette plante herbacée, dont les tiges ou chaumes, ont la particularité d’être creusées d’un canal, entre les nœuds.
    – Ses feuilles linéaires, à nervures parallèles, portent à leur base une gaine très développée qui enveloppe complètement la tige sur une grande longueur.
    – Les fleurs sont disposées en une grande panicule terminale. Elles sont petites et peu visibles. Chaque fleur est entourée de 4 bractées, 2 très petites à la base, appelées « glumes » et 2 autres plus grandes, les « glumelles »
    – La glumelle extérieure est coriace, rigide, terminée au sommet par une pointe plus ou moins développée : l’arête.
    – La glumelle interne, plus petite, est emboîtée dans la première.
    – La fleur proprement dite comporte : 6 étamines et un ovaire uniovulé, muni de deux styles plumeux qui font saillie en dehors, entre les glumelles.
    – Le fruit est une sorte d’akène, mais les parois de la graine et celle du fruit sont intimement soudées. Le tégument du fruit peut être de couleur rouge, jaune ou blanche. On donne à cet akène particulier le nom de caryopse. Le grain de riz reste enveloppé étroitement, même à maturité, dans les glumelles. On lui donne alors le nom de pady.

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    Le grain de riz renferme un petit embryon pourvu d’un seul cotylédon et un volumineux albumen farineux.

    C’est l’amidon contenu dans ce volumineux albumen du grain qui renferme les principes nutritifs très riches du gain de riz. Par contre, ce grain ne renferme aucune matière azotée, analogue au gluten du blé. C’est pourquoi, il est impropre à la fabrication du pain. Le tégument du fruit qu’il soit coloré ou incolore, renferme une substance extrêmement importante pour l’alimentation de l’homme et des animaux : la vitamine B 1 ou antineurine. L’absence de cette substance dans la ration alimentaire détermine une grave maladie de carence : le béribéri. Aussi, est-il bien préférable de consommer le riz avec sa pellicule et non le riz blanchi (varyfotsy).

    Le riz occupant une place prépondérante dans la nourriture des Malgaches, ils doivent en faire des cultures importantes. La production actuelle atteint 65.000 tonnes. Les habitants de la Grande Ile cultivent le riz, depuis un temps immémorial. Il fut sûrement apporté par les premiers immigrants. Les premiers européens qui débarquèrent dans la Grande-Île, signalèrent déjà sa culture comme largement pratiquée (Tristan da CUSCHA, 1506) et il était planté aux Comores avant le 10ème siècle.

    Le riz est originaire de la Corée. Ses noms sanscrits sont : vrihi ou arunya. Le premier est très proche de celui du malgache, vary et est d’ailleurs à la base de notre mot « riz » beaucoup plus déformé. On retrouve des consonances très analogues dans la plupart des dialectes indo-malais et polynésiens. Il est important de noter que malgré l’antiquité de son introduction, le riz a conservé un seul nom dans toute la.

    II existe aujourd’hui un très grand nombre de variétés de riz à glumes, pourvues d’arêtes ou au contraire, mutiques : C’est-à-dire sans arête, à grain rond ou très allongé, pourvu d’un tégument incolore ou rouge, etc. Tous ces riz sont plus ou moins estimés suivant les régions. On a sélectionné pour l’exportation, les riz à grain allongé : vary lava à tégument incolore et à amidon parfaitement translucide. Ces varilava de Madagascar sont probablement les plus beaux riz du monde et ils sont très appréciés sur les marchés européens.

    La Culture du riz s’effectue de deux façons : en marais ou en montagne.

    Les marais ou rizières sont très bien aménagés en Imerina, dans le Vakinankaratra et le Betsileo. Les souverains malgaches et surtout Andrianampoinimerina avaient compris la nécessité de cet aménagement et des travaux d’hydraulique parfois importants avaient été effectués. Aujourd’hui, des ouvrages remarquables, comme le barrage de Mantasao, ont été réalisés qui permettent la culture d’étendues de plus en plus considérables.
    – Les régions les mieux aménagées sont :
    – la plaine de Marovoay, dans l’Ouest,
    – la vaste plaine du Betsimitatatra, autour de Tananarive, alimentée par l’immense réservoir de Mantasoa,
    – les environs du lac Alaotra, etc.

    On se bornait autrefois à faire piétiner le sol de la rizière avant le repiquage, par les troupeaux de bœufs. Cet ameublissement insuffisant et l’absence de fumure ne permettaient pas de dépasser le rendement d’une tonne ou d’une tonne et demie à l’hectare. Aujourd’hui, grâce au labour mécanique à la charrue, aux fumures, à la sélection des variétés cultivées, on peut arriver à des rendements de 6 à 8 tonnes à l’hectare. La culture en rizière est pénible, mais peut être d’un excellent rapport.

    La culture de montagne est bien différente. Elle est surtout pratiquée dans la forêt de l’Est. Celui qui veut la pratiquer commence par faire un tavy. Il abat les arbres de la forêt et les brûle. Puis sur ce sol riche, sans avoir besoin de labourer, il sème son riz et n’a plus qu’à attendre qu’il mûrisse, mollement assis.

    Au bout de deux ans, le sol dénudé a été lavé par les pluies, il est devenu pauvre et a été envahi par des mauvaises herbes qui rendraient nécessaire de nombreux sarclages. Si bien que notre cultivateur de riz de montagne s’empresse de l’abandonner, pour aller faire un nouveau tavy. La forêt disparaît ainsi rapidement car sur le sol brûlé, il lui est impossible de se reconstituer, dès que la fréquence des déboisements devient trop grande.

    Cette pratique des tavy, pour la culture du riz de montagne est certainement une des plus désastreuses qui soit pratiquée dans la Grande-Île. De nombreux règlements tendent à la limiter, mais il est bien difficile de l’empêcher complètement. Il faut pour cela que tous les Malgaches se persuadent que la forêt représente un capital commun, dont personne n’a le droit de distraire la plus petite parcelle.

    Celui qui fait un tavy commet un véritable vol au préjudice de la collectivité nationale.

    Le grain de riz blanchi (varyfotsy) contient 80 % d’amidon, des protides, glucides, lipides, calcium, iode, fer, phosphore. La teneur en vitamine B 1 dépend des divers traitements que le riz a subit, plus il est blanc, moins il est riche, puisque la vitamine est surtout contenue dans l’enveloppe. L’absence de cette vitamine entraîne le béribéri qui s’est manifesté chez des gens qui ne mangeaient que le riz blanc, dès l’administration de riz non décortiqué, le béribéri disparaissait.

    Les Malgaches achèvent leur repas à base de riz, par une boisson constituée du reste de riz attaché et noircit, dilué et bouillit. C’est une sorte de café.

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    PLANTES VOISINES

    Les céréales ou Graminées : on donne ce nom à toutes les graines riches en amidon, des plantes voisines du riz et qui entrent comme lui, dans l’alimentation de l’homme.

    Le maïs, Zea maïs = Zea mays (Gramineae), est sans doute le plus cultivé à Madagascar après le riz. Originaire de l’Amérique tropicale, il fut introduit à l’île Bourbon, par La BOURDONNAIS, en 1735. Puis de là, à Madagascar peu de temps après. Cette culture, d’abord pratiquée uniquement pour la consommation locale, a donné lieu à certaines époques à d’importantes exportations : de 15 à 50.000 tonnes.
    – C’est une grande plante herbacée à feuilles rubanées, engainantes.
    – Ses fleurs sont unisexuées. Les fleurs mâles, groupées en un grand épi terminal et les fleurs femelles en épis axillaires, au nombre de 2 ou 3 par plante.

    Le mil, Panium miliaceum (Gramineae), très cultivé par les noirs d’Afrique pour leur alimentation, fut introduit par eux lors du commerce des esclaves, avant le XVIIe siècle. Sa culture est toujours pratiquée par leurs descendants sur les Côtes occidentale et australe, ainsi que celle du sorgho, Sorghum vulgare = Andropogon
    sorghum
    . Ces deux plantes sont d’origine africaine. Les Malgaches leurs donnent les noms d’ampemby, noroma, bakaka.

    Le blé, Triticum, l’orge, Hordeum vulgare, le seigle, Secale cereale, l’avoine, Avena sativa, en malgache (mern.) Varinisoavaly : ont été introduits dans la région d’Antsirabe et faisaient l’objet de cultures assez importantes. Mais, l’invasion d’un champignon parasite, la rouille qui causait des dégâts redoutables, a forcé les cultivateurs à abandonner presque complètement ces céréales. Il serait pourtant possible, comme on l’a fait dans d’autres pays, de sélectionner des variétés résistantes.

    Plantes industrielles

    La canne à sucre, Saccharum officinarum, en malgache fary : C’est une des cultures les plus anciennes des malgaches et son introduction fut peut être contemporaine de celle du riz. Elle se développe surtout très bien sur les Côtes chaudes : Côte-orientale, Sambirano, Nosy-Be. Mais on la rencontre fréquemment jusqu’à 1500 mètres et même jusqu’à 1800 mètres, dans les situations protégées (Vakinankaratra).

    La production totale de la canne à sucre peut être évaluée à Madagascar, à environ 25.000 tonnes. Ce qui permet l’alimentation de la consommation locale et l’exportation de 8 à 10.000 tonnes de sucre chaque année.
    – La canne est une sorte de grand roseau dont la tige est pleine, contrairement à la plupart des graminées.
    – C’est dans le parenchyme assez mou qui occupe l’intérieur de la tige, que le sucre est emmagasiné.
    – On extrait le jus sucré par broyage et pression. Ce jus sucré ou vesou est traité à son tour, pour l’extraction au sucre. Il reste un résidu ou mélasse renfermant les sucres qui ne peuvent cristalliser.
    – Ces mélasses fermentées peuvent permettre par distillation, la fabrication du tafia qu’on appelle improprement rhum.
    – Le véritable rhum provient de la fermentation directe du vesou et de sa distillation. Le vesou fermenté est souvent consommé tel quel par les Malgaches, sous le non de « betsabetsa ». Cette boisson contient à peu près autant d’alcool que le vin ordinaire. Mais, elle est en général plus riche en principes minéraux. Elle est agréablement parfumée lorsque sa préparation est bien faite et constitue, si elle est absorbée modérément, une excellente boisson.
    – La canne est une plante bisannuelle.
    – Elle fleurit assez fréquemment dans les régions chaudes (Sambirano).
    – Mais ses fleurs sont généralement stériles.
    – On la multiplie uniquement par bouturage.

    Graminées à essences odorantes

    Les trois graminées ci-dessous sont de grandes herbes à feuilles linéaires. Elles accumulent, dans leurs feuilles ou leurs racines, des essences odorantes qu’on peut extraire par distillation et qui sont très utilisées en parfumerie. Elles font toutes l’objet de cultures assez importantes à Madagascar et aux Comores.

    1°) La citronnelle, Andropogon schoenanthus, donne une huile volatile et a des propriétés thérapeutiques.

    2°) Le lemon-grass, Cymbopogon citratus, en malgache, fatakamanitra ou veromanitra, est une plante herbacée en touffe, de 1 mètre de haut, compacte, au rhizome aromatique. Cette graminée donne une huile essentielle : l’essence de lemon-grass.

    3°) Le vétiver, Andropogon muricatus = Vetiveria zizanioides ou khas-khas, khus-khus grass, est originaire d’Asie. Cette plante herbacée, robuste, atteint 2 mètres de haut. Elle est cultivée comme plante à parfum à Madagascar dans Sambirano, dans les îles de la Réunion et de Maurice. Ses racines très odorantes et sont utilisées :
    – Dans les armoires à vêtements pour éloigner les insectes.
    – Et après avoir été brûlées, pour éloigner les moustiques.

    Les bambous, Bambusa arundinacea, sont les plus grandes plantes de cette famille :
    – Leurs tiges portent des nœuds saillants et sont creuses, mais elles sont cependant très résistantes. Elles peuvent atteindre jusqu’à 50 mètres et plus.
    – Les bambous jouent un très grand rôle dans l’industrie indigène. Ils servent à la construction des cases, entiers ou déployés. On s’en sert pour porter les bagages sur l’épaule. Ils permettent la fabrication d’instruments nombreux : récipients pour puiser l’eau, instruments de musique (valiha), tabatières, etc.

    Les roseaux, Phragmites communis = P. mauritianus, en malgache : bararata, katsaka, volotara :
    – Grande graminée, à port de bambou, peut atteindre 4 à 6 m de haut, ses rhizomes rampants sont épais et longs, de plusieurs mètres. Elle a des feuilles longues, de 50 à 60 cm et des panicules atteignant, 30 à 60 cm.
    – Cette espèce est commune dans toute l’île et est fréquente, dans la Région occidentale sur les sols alluvionnaires et en région humide, surtout au lac Alaotra où elle peut atteindre 6 mètres et former des peuplements denses.
    – Elle est peu consommée par les zébus.
    – Ces grands roseaux servent aussi souvent à la construction des cases et un grand nombre de plantes voisines sont utilisées, suivant les régions, à la confection des toitures de chaume.

    Plantes fourragères

    D’immenses étendues du Centre et de l’Ouest de Madagascar ne possèdent pour toute végétation, que des plantes de la famille des graminées. C’est un petit nombre d’espèces introduites (une trentaine) qui ont colonisé ces espaces énormes.

    Nous avons vu que cette formation est tout à fait artificielle, si l’homme propageant le feu n’était pas arrivé à Madagascar, la prairie n’y existerait pas. La valeur fourragère de ces espèces résistantes au feu est bien faible et les animaux doivent y parcourir de longues distances, avant de trouver leur ration d’entretien.

    Seuls ont une valeur alimentaire appréciable :

    a) Les vero ou Andropogon, Andropogon nardus = Cymbopogon nardus et en malgache : verofehana, veromanitra. Ils sont originaires de l’Inde et sont souvent confondus avec la véritable citronelle, Cymbopogon citratus. C’est une herbacée atteignant 2 mètres de haut, à rhizome court.

    b) Les fandrotrarano ou Cynodon, Cynodon dactylon ou en créole gros chiendent, chiendent pied de poule et en malgache rampandrotra, fandrotsana, kidresy en sakalava.

    Il suffit pourtant souvent de faucher la prairie au lieu de la brûler, pour que de nombreuses espèces intéressantes s’y installent rapidement : (paspales, panics, sétaires, tricholène. Cette pratique permet d’autre part, de recueillir un foin de bonne qualité qui constitue un appoint précieux au moment des plus grandes sécheresses. Jointe à l’amélioration progressive des sols par le labourage et la fumure, elle permettrait rapidement l’entretien d’un cheptel plus important, avec une surveillance très facile, du fait du faible parcours qui serait nécessaire à chaque animal.

    La superficie totale de Madagascar est d’environ 500.000 km². La moitié au moins de cette superficie est brûlée chaque année, soit 250.000 km². Or un hectare de prairie peut donner en moyenne 20 tonnes de fourrage, contenant 3 % de matière azotée, soit 600 kg à l’hectare. C’est donc chaque année 15 millions de tonnes d’azote organique qui partent en fumée, soit un capital d’un milliard de francs. On comprend facilement qu’à cette cadence, la ruine de ce pays soit fatale.

    La meule de foin dans chaque village est une condition indispensable de l’évolution économique de Madagascar.

    Toutes les plantes que nous venons d’étudier possèdent des caractères communs très marqués :
    – Tiges creuses (chaumes),
    – Feuilles linéaires à nervures parallèles, à gaine foliaire embrassant longuement la tige.
    – Le fruit est un caryopse (la graine n’a qu’un seul cotylédon)

    Elles constituent l’importante famille des Graminées.

    FAMILLES VOISINES

    Les Cypéracées (Cyperaceae) ont pour type le genre Cyperus (en français : souchet) extrêmement répandu à Madagascar :

    a) L’espèce la plus connue est le souchet d’Imérina ou zozoro ou bilo, Cyperus madagascariensis :
    – C’est une plante des marais et du bord des rizières, facilement reconnaissable à ses grandes inflorescences dont les pédicelles primaires groupés en ombelle portent à leur sommet de petits et nombreux épillets.
    – Les tiges de ces plantes séchées servent à de nombreux usages : confection de nattes, claies, corbeilles, paniers, fauteuils, malles, etc. Elles pourraient constituer une importante source de pâte à papier.
    – La moelle contenue à l’intérieur des tiges est aussi utilisée pour bourrer les matelas.

    b) La herana et le harefo, Heleocharis baroni, sont aussi des souchets. Ils servent également à la confection de nattes, de corbeilles et de paniers.

    c) L’ahibano, Cyperus medicaulis ou souchet à tige nue, a des tiges plus fines, utilisées pour le tissage des chapeaux de paille dits « Panama de Madagascar ». Ils ont donné lieu à une certaine époque à des exportations importantes.

    Famille des Pandanacées :

    Les vaquois (Réunion) ou pandanus, Pandanus edulis ou Pandanus utilis (Pandanaceae), en malgache vakoa ou hoffa, sont de curieux arbres, occupant surtout les endroits humides en forêt :

    1°) Au sommet d’un tronc plus ou moins ramifié, ils portent des feuilles allongées, insérées en spirale continue.

    2°) Ces grandes feuilles sont très utilisées pour la confection des cases, de nattes, etc.

    – Le genre Pandanus comporte environ 600 espèces dont certaines ont des fruits qui sont à la base de l’alimentation des populations de Nouvelle-Guinée et du Pacifique.
    – Il y a environ 70 espèces à Madagascar.
    – Leurs feuilles sont utilisées pour recouvrir les toits et en artisanat.
    – En bord de mer, un de ces pandanus atteint de 3 à 15 mètres de haut. Il a des racines échasses et de longues feuilles épineuses sur leurs bords
    et sur la nervure médiane. Son fruit orange à maturité est comestible.

    Famille des Aponogetonacées :

    On trouve enfin parmi les plantes voisines, des plantes aquatiques curieuses, telles que les ouvirandres, Aponogeton fenestralis (Aponogetonaceae), en malgache, ovirandrana, dont les feuilles sont découpées en une fine dentelle, réduite aux nervures.
    – Elles sont cultivées en Europe par les amateurs d’aquarium et atteignent alors, des prix très élevés.
    – Les tubercules de ces plantes sont comestibles.

    Voir aussi : [->art38].

    La Renouée

    La Renouée

    Polygonacées :

    Chenopodiacées

    Amaranthacées – Nyctaginacées

    Ficoïdacées ou Aizoacées

    17ème TYPE

    La RENOUÉE

    Les Renouées, Polygonum (Polygonaceae), sont des herbes communes dans les lieux humides et que les Malgaches connaissent généralement sous le nom de varinakoholahy, allusion à leurs fleurs qui ressemblent un peu à des grains de riz, mais ne sont pas comestibles :
    – Le genre Polygonum comprend 150 espèces qui peuvent être des plantes aquatiques, ligneuses ou grimpantes. Il y a 2 espèces indigènes à Madagascar dont une est également présente en Afrique, mais environ une quinzaine d’espèces y ont été introduites.
    – Ces herbes ont des tiges à nœuds saillants et renflés (d’où son nom français) sur lesquels s’insèrent de grandes feuilles, un peu engainantes à la base, pourvues de stipules membraneuses soudées en une sorte de gaine, à bord supérieur frangé autour du nœud de la tige. Son nom scientifique, Polygonum, se rapporte à la même particularité : poly signifiant « beaucoup » ; gonum « genou ».
    – Les fleurs sont groupées en panicules terminales, pourvues à leurs ramifications de bractéoles soudées en gaine à la manière des stipules. Les fleurs sont bisexuées. Elles comprennent : un périanthe à 5 pièces, blanc ou rosé, de 4 à 9 étamines et un ovaire trigone, à 3 côtes saillantes, renfermant un seul ovule, surmonté de stigmates capités.
    – Cet ovaire se transforme en un petit akène trigone qui reste enveloppé du périanthe persistant.

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    PLANTES VOISINES

    a) L’oseille, Rumex acetosa (Polygonaceae), est souvent cultivée dans les jardins pour ses feuilles acidulées qui sont consommées après cuisson. L’oseille sauvage ou patience ou rhubarbe sauvage, Rumex patientia (Polygonaceae), est commune dans le Centre, autour des villages ou sur le bord des chemins. Elles sont connues des Malgaches sous les noms de famelomana ou lavaravina.
    – C’est une plante herbacée à longues feuilles lancéolées, ondulées ; ses fleurs sont verdâtres et son fruit est un akène trigone.
    – Elle est originaire d’Europe orientale, on la trouve surtout en Europe et en Amérique du Nord
    – Ses feuilles à saveur très acide sont administrées en infusion aux enfants lorsqu’ils ont la colique.
    – Le suc, des feuilles et des racines, exprimé est utilisé par les empiriques de la Réunion et de Maurice, contre les maladies de la peau. Il redonne à celle-ci un touché lisse, agréable.
    – Sa racine est aussi utilisée pour ses propriétés laxatives.

    b) Les antigones sont de gracieuses petites lianes, introduites d’Amérique tropicale et souvent cultivées pour l’ornementation des tonnelles. Leurs fleurs sont pourvues d’un calice rose, longuement persistant.

    Ces plantes constituent la famille des Polygonacées caractérisée par ses fleurs apétales, hermaphrodites et à ovaire anguleux.

    FAMILLES VOISINES

    Les Chénopodiacées ne diffèrent guère des Polygonacées que par leur ovaire et leur akène arrondis, au lieu d’être anguleux.

    a) Les chenopodes, Chenopodium (Chenopodiaceae), servent de type à cette famille :
    – Ce sont de mauvaises herbes, originaires d’Amérique du Sud, mais introduites à Madagascar d’Europe, vers la fin du siècle dernier et qui pullulent maintenant autour des villages du Centre.
    – Leurs feuilles alternes assez grandes et molles dégagent quand on les froisse une odeur forte et désagréable qui leur a valu le nom vernaculaire de taimborontsiloza qui signifie « crotte de dindon » et a pour nom scientifique : Chenopodium botrys (Chenopodiaceae).
    – Le suc de ces feuilles a des propriétés vermifuges, bien connues des malgaches, aussi bien que des créoles.
    – Ses fleurs forment de grandes grappes terminales. Elles sont petites et pourvues d’un calice vert à lobes soudés.

    b) La betterave potagère, Beta vulgaris (Chenopodiaceae), cultivée pour sa racine renflée à saveur sucrée et la bette ou poirée, Beta vulgaris var. ‘Cicla’ (Chenopodiaceae), chez laquelle la nervure centrale et le pétiole des feuilles sont charnus et comestibles sont couramment plantées dans les jardins maraîchers, puis vendues sur le zoma de Tananarive.

    c) L’épinard, Spinacia oleracea (Chenopodiaceae), est plus rare. On le remplace le plus souvent, par la tétragone qui est cependant loin d’en avoir la saveur.

    Les Amarantacées ont un périanthe constitué de sépales membraneux, secs. Leurs akènes sont souvent pourvus de pointes adhésives :

    a) Les amaranthes, Amaranthus (Amaranthaceae), sont des mauvaises herbes très communes dans toute l’île, autour des villages et au bord des ruisseaux et des chemins. Certaines ont des feuilles et des inflorescences pourpres. Les Malgaches en consomment souvent les feuilles comme brèdes, c’est pourquoi ils les appellent anampatsa, anambano.

    b) Les Irésines, Iresine herbstii (Amaranthaceae) et les alternanthères, Alternanthera (Amaranthaceae), servent si souvent de bordures dans les jardins, en raison de leurs feuilles colorées en rouge ou en jaune et de la facilité avec laquelle ils se bouturent. Ils sont à ranger aussi dans cette famille. Les créoles les nomment souvent « vieux garçons »

    c) Il faut citer aussi, l’achyranthe rugueuse, Achyranthes (Amaranthaceae) :
    – Qui est une des mauvaises herbes les plus répandues, non seulement ici, mais dans le monde entier.
    – Ses akènes sont en effet pourvus de nombreux petits crochets qui leur permettent d’adhérer aux vêtements ou aux toisons des animaux.
    – Les Malgaches lui ont donné les noms de fandrangozaza (qui s’accroche aux enfants) et de tsipolimena (tsipolitra : fruit adhésif du biden) et (mena qui signifie rouge, en malgache)

    Les bougainvillées font partie la famille des Nyctaginacées

    Les bougainvillées, Bougainvillea spectabilis (Nyctaginaceae), superbes arbustes grimpants, comptent parmi les plus beaux ornements de nos jardins. Ils sont originaires d’Amérique centrale et nous viennent sans doute de la Réunion :
    – Leurs branches flexibles portent de nombreux aiguillons recourbés et des feuilles alternes, entières.
    – Les fleurs petites, jaunâtres, peu intéressantes sont groupées par 3, au centre de 3 splendides bractées, d’un violet plus ou moins soutenu ou parfois rouges. Ce sont ces bractées qui rendent la plante si décorative. La fleur proprement dite est formée par un calice en tube, à 5 ou 6 segments, auquel se soudent les étamines. Au centre, se trouve l’ovaire en forme de fuseau très mince.
    – Les bougainvillées donnent très rarement des graines fertiles.
    – On les multiplie par bouturage.

    Ces plantes tout à fait remarquables croissent très vigoureusement à Tananarive et sont littéralement couvertes de fleurs, depuis septembre jusqu’en mars.

    Enfin, les Ficoïdacées ou Aizoacées comprennent : les ficoïdes ou mesambryanthèmes, Mesambryanthemum (Aizoaceae) :
    – Qui sont des plantes grasses, à tiges et feuilles charnues, dont une espèce à grandes fleurs roses est souvent cultivée en pots ou sur les rocailles, à Tananarive.
    – Ces plantes résistent très bien à la sécheresse.
    – Leurs fleurs comprennent : un réceptacle charnu dans lequel est inclus l’ovaire infère. Le périanthe est constitué d’un grand nombre de pièces, toutes semblables et que l’on peut donc considérer comme des sépales. Les étamines sont très nombreuses.

    Les tétragones, Tetragonia expansa (Aizoaceae) qui sont originaires d’Australie et de Nouvelle-Zélande, très voisines des ficoïdes, s’en distinguent par les 4 épaississements persistants que porte leur réceptacle. On les cultive beaucoup autour de Tananarive, pour leurs feuilles charnues qui servent comme succédané de l’épinard. Elles sont toutefois beaucoup plus fades. Mais la culture de la tétragone étant moins difficile, les maraîchers la préfèrent.

    Toutes les plantes, que nous venons de décrire dans ces quatre derniers types, ont des fleurs dépourvues de pétales.

    Elles constituent l’ordre des APÉTALES.

    Les quatre types ont entre eux des différences qui peuvent être résumées dans le tableau ci-dessous :

    |I Fleurs généralement unisexuées|a) Fleurs groupées en fascicules ou en cyathium. Capsule, à 3 loges, plantes à latex|Euphorbiacées|
    ||b) Fleurs en chatons, akène, capsule uniloculaire ou drupe|Arbres à chatons|
    ||c) Fleurs en grappe, akène|Urticacées|
    |II Fleurs généralement bisexuées||Polygonacées|

    Les 17 types, que nous avons étudiés jusqu’ici, ont tous en commun un caractère très important : leurs graines renferment toujours deux cotylédons.

    On en fait pour cette raison un grand groupe : la classe des dicotylédones.

    Nous avons divisé cette classe en 5 ordres, dont la classification s’établit ainsi :

    Classe des Dicotylédones

    Plantes à pétales séparés
    1°) ovaire supère : Dialypétales superovariées
    2°) ovaire infère : Dialypétales inférovariées

    Plantes à pétales soudés
    1°) ovaire supère : Gamopétales superovariées
    2°) ovaire infère : Gamopétales inférovariées

    Plantes sans pétale : Apétales

    Voir aussi : [->art44]

    L’Amiane

    L’Amiane

    Urticacées :

    Cannabacées – Protéacées

    Aristolochiacées – Lorantacées

    16ème TYPE

    Les AMIANES

    Les Malgaches désignent sous le nom d’amiana des arbres et des arbustes à feuilles pourvues de nombreux poils urticants. Ce sont de véritables orties en arbre, qui rendent dans certaines forêts la circulation fort difficile. On les classe en deux genres :

    1°) Les Obetia, Obetia (Urticaceae), sont de véritables arbres à bois mou, à rameaux dénudés, portant des feuilles à leur sommet seulement. Ils sont très abondants à Ambohimanga, autour du Rova.

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    2°) Les Urera, Urera (Urticaceae), sont des arbustes à grandes feuilles, de forme variable. On les rencontre souvent dans la Mandraka et la forêt de 1’Analamazaotra.

    L’urère oligolobe, Urera oligoloba (Urticaceae), par exemple a :
    – Des feuilles à 5 lobes, dont les nervures saillantes sont colorées en rouge à la partie inférieure. Ces feuilles, ainsi que les jeunes rameaux, portent des poils glanduleux très abondants qui renferment un liquide très irritant.
    – La plante est dioïque. Les pieds mâles portent des fleurs en grandes grappes terminales, constituées par un périanthe à 4 ou 5 lobes, 4 ou 5 étamines légèrement saillantes et un pistil rudimentaire. Les pieds femelles partent des grappes axillaires. Leurs fleurs comportent aussi un périanthe à 4 ou 5 lobes, à peu près égaux et un ovaire renfermant un seul ovule et couronné par un stigmate sessile, ramifié en forme de petit balai à nombreuses branches stigmatifères.
    – Le fruit est un akène qui reste généralement coiffé par le stigmate persistant et enveloppé dans le périanthe qui s’accroît après la fécondation.

    On attribue à ces plantes des propriétés vulnéraires. Les racines broyées sont appliquées en topiques sur les blessures et les cendres des tiges sont souvent utilisées sur les ulcères et les plaies persistantes.

    Le chanvre, Cannabis sativa, Canabis indica (Cannabaceae), est très anciennement cultivé dans la Grande-Île. FLACOURT le citait déjà en 1650. Mais, ce n’est malheureusement pas pour ses fibres que les Malgaches le plantent. C’est surtout pour le fumer, comme stupéfiant. Ses propriétés sont encore plus dangereuses que celles de l’opium et les Malgaches ne l’ignorent pas, comme en témoigne son nom : makao = djamala qui rend fou. Mais, ils en usent largement néanmoins et cette plante cause dans certaines populations des ravages importants.

    PLANTES VOISINES

    La ramie, Bochmeria nivea (Urticaceae), est une sorte d’ortie, dont les feuilles sont pourvues surtout à leur partie inférieure d’un duvet blanc abondant, mais sans poils urticants. Ses tiges renferment des fibres très appréciées. Elle fait l’objet d’une petite culture à Madagascar. Mais c’est en Chine qu’on la cultive le plus.

    Ces plantes forment la famille des Urticacées.

    Enfin, les figuiers, Ficus (Moraceae), dont il existe près de 80 espèces malgaches. Ce sont de beaux arbres bien connus pour leurs fruits comestibles. Ils portent suivant les espèces et les régions les noms de : nonoka, amontana, kivozy, adabo, ampalibe, aviavy, amontambavy, nonosay, etc.

    Le figuier de Baroni, Ficus baronii = F. lutea (Moraceae), (Fig 39), est un des plus communs dans l’lmerina. Il était souvent planté dans les résidences royales, Rova de Tananarive et d’Ambohimanga et est sans doute le plus bel arbre de la région centrale.
    – Son tronc épais, tortueux, se fixe au sol par d’énormes racines, fortement saillantes.
    – Ses branches étalées horizontalement portent de grandes feuilles, d’un vert foncé et brillant.
    – Ces feuilles tombent au mois de septembre, mais pour être remplacées presque immédiatement par de nouvelles.
    – Les fleurs sont très petites, enfermées en grand nombre à l’intérieur d’une sorte de réceptacle creusé en coupe profonde.
    – Ce réceptacle devient charnu et sucré et continue à renfermer les fruits qui sont de petits akènes, croquant sous la dent quand on mange la figue. La figue est donc un faux fruit.

    Toutes les parties de la plante laissent écouler un latex blanc abondant.

    Ces plantes forment la famille des Moracées.

    Ficus baronii Bak. (Moraceae)

    FAMILLES VOISINES

    Le chêne d’Australie ou Grévillé, Grevillea robusta (Proteaceae) qui appartient à une famille voisine, est un bel arbre fréquemment planté dans le Centre et dans l’Est pour ombrager les caféiers en particulier :
    – Ses feuilles découpées, d’un blanc argenté en dessous, sont très décoratives.
    – Les fleurs apparaissent en septembre, elles sont d’un jaune orangé, groupées en épis assez denses. Leur structure est extrêmement curieuse. Elles sont constituées d’un périanthe à 4 pièces soudées, sauf à la partie supérieure. Par cette échancrure se dégage le style très long qui forme une sorte d’anse, car son stigmate reste inclus dans la partie supérieure du périanthe, au milieu des étamines réduites à leurs anthères. Ce n’est qu’à la fin de la floraison que le style se dégage complètement, cependant que le périanthe caduc se détache et tombe.
    – Le fruit est un follicule à une seule loge, s’ouvrant par une fente supérieure. Il est surmonté par le style allongé et persistant.

    Les vivaona, Dilobeia thouarsii (Proteaceae) qui fournissent un bois apprécié, appartiennent à la même famille :
    – Ce sont de curieux arbres de la forêt malgache, dont les pieds mâles et femelles portent des feuilles légèrement différentes. Les pieds femelles portent des feuilles en forme de cœur, à 2 lobes nettement séparés par une échancrure profonde (d’où le nom scientifique de Dilobeia)
    – Les fleurs comportent un périanthe à 4 segments aigus et un ovaire renfermant un seul ovule qui donne naissance à un petit fruit drupacé, riche en huile odorante. Les pieds mâles portent des feuilles à lobes ramifiés symétriquement, en 4 ou 8 lobes. Cette feuille rappelle la forme de celle du tavolo, plante cultivée pour ses tubercules et on donne souvent à cet arbre le nom de tavolohazo (hazo veut dire en malgache : arbre)
    – Les fleurs mâles ont aussi un périanthe à 4 segments, renfermant 4 étamines à filet court et un pistillode (pistil rudimentaire)

    L’existence de Proteacées à Madagascar montre qu’il y eut autrefois des connexions entre l’Afrique, le continent Indo-Malgache et l’Australie.

    De la famille des Aristolochiacées, les aristoloches, Aristolochia (Aristolochiaceae), sont des lianes à curieuses fleurs, dont il existe une espèce malgache, connue sous le nom d’arovy ou de tavimpatrana.

    – L’aristoloche acuminée, Aristolochia acuminata (Aristolochiaceae) :
    – Chaque fleur comporte un périanthe soudé en une seule pièce contournée qui affecte un peu la forme d’une pipe allemande, 6 étamines réduites à leurs anthères sont fixées sur la colonne stylaire. L’ovaire est infère à 6 loges, terminé par un style court portant un stigmate épanoui en un disque à 6 lobes.
    – Le fruit est une capsule à 6 vulves, renfermant de nombreuses graines plates, empilées les unes sur les autres. Il est toujours pendant au bout d’un long pédicelle et rappelle
    une petite lanterne chinoise.

    Enfin, les Loranthacées, Loranthus (Loranthaceae), plantes parasites à racines transformées en suçoirs qui s’enfoncent profondément dans les tissus de l’hôte

    Elles sont représentées par de nombreuses espèces de loranthes et de guis, nommés en créole bois fier ou bois Bon Dieu et connus en malgache, sous les noms de ramitanbina ou de safitra.

    AVIAVY

    par J.J. RABEARIVELO.

    Revue de Madagascar
    N° 6 – avril 34. p. 25

    Arbre qui prend racine aux pierres des tombeaux
    et dont la sève vive est peut être le sang
    de ceux qui furent les flambeaux
    de mon Emyrne et de son esprit finissant,

    tu dresses dans l’azur ton palais ténébreux
    qui ne fait retentir dans le front du matin,
    que les appels silencieux,
    de nos morts contre les astuces du Destin !
    Et tu nous dis, bel arbre isolé, de rester
    nous-mêmes et d’avoir la suprême fierté
    d’épouser nos seuls paysages.

    Ah ! qu’à te voir, ficus aux feuillages légers,
    bien que naissant parmi des rythmes étrangers,
    mon chant s’inspire de nos sages.

    Le Filao

    Le Filao

    Casuarinacées :

    Pipéracées – Ulmacées

    Arbres à chatons :

    Fagacées – Bétulacées

    Salicacées – Juglandacées

    15ème TYPE

    Le FILAO

    filao

    Il y a à Madagascar deux espèces de filaos ou cèdres Casuarina (Casuarinaceae) de la famille des Casuarinacées :

    1°) Celle de la Côte Est : le filao à feuilles de prêle qui est indigène de Madagascar. C’est un bel arbre fournissant un bois dur.
    2°) Celle du Centre : le filao de Cummingh qui est une espèce introduite récemment.

    Tous deux présentent un port élancé et sont facilement reconnaissables à leurs petits rameaux articulés, formés d’éléments qui s’emboîtent les uns dans les autres. On les confond souvent avec les conifères, mais cette ressemblance n’est que superficielle :
    – Ce sont en effet les rameaux des filaos qui ressemblent aux feuilles ou aiguilles des conifères.
    – Les feuilles des filaos sont réduites à de petites écailles verticillées par 4 généralement, à chaque articulation du rameau. Elles se soudent sur une partie de leur longueur, en une sorte de gaine.

    filao

    – Les fleurs sont unisexuées, très petites et difficilement visibles. Les fleurs mâles forment de petits épis. Elles comprennent chacune : une petite bractée caduque et une seule étamine. Les fleurs femelles sont groupées en petites têtes ovoïdes. Chaque fleur est entourée de 2 petites bractéoles et d’une bractée plus grande ; elle est fermée par un petit ovaire, à une loge. Les bractées de l’inflorescence femelle durcissent peu à peu en grossissant et forment de petites loges, où restent enfermés les akènes provenant du développement des petits ovaires.

    Le filao est un bon fixateur de dunes et est utilisé pour la reforestation, grâce à sa croissance rapide. Son bois très dur est fendu et débité en tuiles de bois, ces toitures peuvent durer plus de 100 ans. Une maison à Mandena, au Sud de Madagascar, entre Fort-Dauphin et Ambovombe, en atteste, mais le prix de revient en est très élevé. Le bois est très résistant à l’eau de mer et l’écorce fournit un tannin.

    filao

    L’ovaire est clos et la graine pourvue de deux cotylédons.
    Nous sommes donc bien en présence d’une dicotylédone et non d’un conifère.

    FAMILLES VOISINES

    Les poivriers, Piper (Piperaceae), sont des lianes grêles, à tiges un peu charnues, renfermant une résine odorante :
    – Ils portent des feuilles alternées, insérées sur les nœuds renflés.
    – Les inflorescences sont opposées aux feuilles. Ce sont des épis portant de nombreuses fleurs. Chaque fleur est entourée d’une bractée, à la base et de 2 bractéoles, au-dessus. Elle comprend un ovaire sphérique, surmonté d’un stigmate à 3 branches, presque sessile, le style étant à peine marqué et 2 étamines situées de part et d’autre de ce gros ovaire.
    – Le fruit ou grain de poivre est une petite drupe peu charnue.

    On cultive surtout à Madagascar :
    – Le Poivre noir, Piper nigrum.
    – Le poivre cubèbe ou poivre à queue, Piper cubeba, ainsi appelé en raison de son fruit qui reste surmonté du style persistant.
    – Il existe en outre, de nombreuses espèces de poivriers sauvages, Piper sylvestre, dans les forêts.

    Ces plantes forment la petite famille des Pipéracées.

    Famille des Ulmacées :

    Le micocoulier de Madagascar, Trema orientalis, T. grisea (Ulmaceae) ou andrarèze de formation créole, du malgache andrarezina, est un bel arbre commun dans l’Est et le Centre dans les restes de végétation primitive :
    – On attribue à son écorce des propriétés stomachiques, astringentes et fébrifuges.
    – Ses feuilles passent pour diurétiques.
    – L’arbre fleurit en novembre sur les plateaux.
    – Ses fleurs vertes, très petites apparaissent au sommet des jeunes rameaux, à l’aisselle des feuilles supérieures. Elles sont de deux formes : mais, on ne peut les appeler mâle ou femelle. Certaines portent un calice à 5 segments, 5 étamines courtes et arquées et un ovaire bien développé, renfermant un seul ovule. Ce sont les fleurs fertiles. Les autres ont un calice analogue, mais leurs étamines sont plus longues, dressées et saillantes. Leur ovaire, est mal développé, rudimentaire et ne donne jamais de fruit. Ce sont les fleurs stériles.
    – Le fruit est une petite drupe, à pulpe peu abondante, mais cependant recherchée en raison de son goût sucré par les enfants et surtout par les oiseaux. Un noyau dur occupe le centre de cette drupe.

    L’andrarèze est un proche parent du micocoulier d’Occident, Celtis australis (Ulmacées-Celtidaceae), souvent cultivé dans le midi de la France. Il se rapproche aussi des ormes, Ulmus (Ulmaceae-Celtidaceae).

    Famille des Moracées :

    Le mûrier, Morus alba et M. nigra (Moraceae), fut introduit par la Réunion, vers le XVIIIe siècle. Sa culture fut entreprise dans le Centre de Madagascar, en vue de l’élevage du ver à soie. Le mûrier fournit en outre un fruit à saveur sucrée : la mûre.
    – La mûre est plus exactement un ensemble de fruits, chaque fleur femelle s’est transformée en une petite drupe qui s’enveloppe du calice devenu charnu. C’est cet ensemble qui constitue la mûre.

    Il faut enfin rapprocher de ces familles les arbres à chatons qui sont essentiellement européens, mais dont certains ont été introduits à Madagascar. Tous sont caractérisés par leurs fleurs groupées en chatons, (au moins, pour les fleurs mâles), unisexuées et apétales.
    On peut les classer en quatre grandes séries
    qui sont toutes plus ou moins bien représentées à Madagascar.

    1ère série des cupulifères :

    – Le chêne, Quercus (Fagaceae) : on a introduit en Imerina le chêne pédonculé, Quercus robur (Fagaceae), à la fin du XIXe siècle. Les plus vieux exemplaires doivent être ceux du parc de l’Ambassade de France à Tananarive :
    – Les feuilles du chêne sont simples, plus ou moins dentelées, alternes.
    – Ses fleurs mâles sont groupées en chatons et ses fleurs femelles en petits paquets.
    – Le fruit ou gland est caractéristique. C’est un gros akène entouré à sa base d’un organe particulier en forme de petite calotte : la cupule (d’où le nom de cupulifères). Cette cupule résulte de la soudure des nombreuses bractées qui accompagnaient la fleur femelle.

    Le châtaignier, Castanea sativa (Fagaceae), a aussi été introduit à Madagascar et fructifie bien à Tananarive et Antsirabe. Sa cupule qui enveloppe complètement les akènes est ornée de nombreux piquants.

    2ème série, l’aulne :

    L’aulne, Alnus glutinosa (Betulaceae), est un petit arbre des lieux humides. Il fut introduit plus récemment. Les plus beaux exemplaires qui existent actuellement ici, sont ceux du parc de l’Ambassade de France à Tananarive.
    – Les fleurs mâles et femelles sont groupées en chatons. Chatons mâles allongés, chatons femelles plus arrondies, sont portés par un même arbre.

    3ème série, les saules :

    Les saules, Salix (Salicaceae), sont au contraire des plantes dioïques (certains pieds ne portent que des chatons mâles, d’autres que des chatons femelles)

    À Madagascar, il y a deux espèces endémiques de saules :

    1°) Salix madagascariensis (Salicaceae) qui est localisé le long des torrents, dans les formations forestières, à 1500 à 1900 mètres d’altitude, en Imerina ou sur le versant occidental des Hauts-Plateaux, au-dessus de 800 mètres.

    2°) Salix bojer et S. perierri (Salicaceae).

    On cultive souvent dans les
    parcs, le saule de Babylone, Salix babylonica (Salicaceae), pour son beau port pleureur.

    Les peupliers, Populus (Salicaceae), sont très voisins des saules :
    – Le fruit est ici une capsule contenant de nombreuses petites graines. Chaque graine est pourvue d’une aigrette, elle n’est susceptible de germer, que pendant quelques heures après sa maturité. S’il est à peu près impossible de semer ces arbres, leurs tiges se bouturent par contre, avec une extraordinaire facilité.

    4ème série, les noyers :

    Les noyers, Juglands (Juglandaceae) : Ce sont les seuls arbres à chatons pourvus de feuilles composées :
    – Le fruit ou noix est ici une drupe. La pulpe charnue est très amère, on ne consomme que l’amande de la graine.
    – Le noyer est introduit depuis très peu de temps. Il pousse vigoureusement dans la région d’Antsirabe, mais redoute beaucoup les sels compacts et l’humidité stagnante.

    Les caractères de ces 4 séries d’arbres à chatons se résument comme il suit :

    |I Arbres à feuilles simples|l°) une cupule|Cupulifères|
    ||2°) pas de cupule |plantes monoïques, akène : aulnes|
    |||plantes dioïques, capsule : saules|
    |II Arbres à feuilles composées|Le fruit est une drupe|noyers|

    FILAO

    par J.J. RABEARIVELO.

    Revue de Madagascar
    N° 6 – avril 1934. p. 26

    Filao, Filao, frère de ma tristesse,
    qui nous vient d’un pays lointain et maritime,
    le sol imerinien a-t-il pour ta sveltesse
    l’élément favorable à ta nature, intime ?

    Tu sembles regretter les danses sur la plage
    des filles de la mer, de la brise et du sable,
    et tu revis en songe un matin sans orage
    glorieux et fier de ta sève intarissable.

    Maintenant que l’exil fait craquer ton écorce,
    l’élan de tes rejets défaillants et sans force
    ne dédie aux oiseaux qu’un reposoir sans ombre,

    tel mon chant qui serait une œuvre folle et vaine
    si, né selon un rythme étranger et son nombre,
    il ne vivait du sang qui coule dans mes veines !

    Le Manioc

    Le Manioc

    Euphorbiacées :

    14ème TYPE

    Le MANIOC

    Le manioc, Manihot esculenta, syn. M. utilissima (Euphorbiaceae), est originaire d’Amérique du Sud. C’est La BOURDONNAIS qui en 1735, l’apporta du Brésil à la Réunion. Il donne lieu aujourd’hui à une culture des plus répandues dans la Grande-Île et sert d’aliment fondamental à de nombreuses populations. Sa production annuelle peut-être évaluée à 1.500.000 tonnes. Il est particulièrement cultivé en Emirne et dans le Betsileo et surtout dans la plaine du lac Alaotra et dans le Sambirano.
    – C’est un arbuste à gros rameaux, pourvus d’une moelle abondante et secrétant un latex assez abondant.
    – Les feuilles alternes sont palmées et comportent de 3 à 11 lobes, suivant les variétés. Elles portent, à la base du pétiole, deux petites stipules plus ou moins velues. La partie inférieure du limbe de la feuille présente un aspect pruineux, dû à la présence de nombreux poils courts, monocellulaires.
    – Les inflorescences sont terminales. Ce sont des grappes comprenant deux sortes de fleurs :
    – 1°) À la base, se trouvent une ou deux fleurs femelles. Elles comprennent : un calice blanc, verdâtre, plus ou moins lavé de rouge, à 5 lobes et au centre, un gros ovaire supère à 3 loges, surmonté par les 3 stigmates à peu près sessiles.
    – 2°) Au sommet, des fleurs mâles ayant un périanthe analogue, mais renfermant 10 étamines et un ovaire rudimentaire.
    – Le fruit est une capsule de la taille d’une cerise, portant 6 côtes longitudinales, plus ou moins atténuées. Il s’ouvre à maturité en 3 coques bivalves, renfermant chacune une graine. Celle-ci est ovoïde, marbrée, pourvue à l’une de ses extrémités d’une caroncule. Elle a un peu l’aspect d’un petit coléoptère qui ferait le mort.

    manioc03

    À la base de chaque pied de manioc se trouvent de grosses racines tuberculeuses, fasciculées. Ces racines renferment de l’amidon, en quantité :
    – 1°) Elles sont très nourrissantes et peuvent servir telles-quelles ou après séchage (bouchons), à l’alimentation de l’homme et des animaux.
    – 2°) On peut aussi en extraire la fécule qui est elle-même transformée, en tapioca.
    D’importantes usines installées dans la vallée du Mangoro et aux environs d’Ambatondrazaka, procèdent à cette transformation. Madagascar exporte environ 10.000 tonnes de tapioca, chaque année.

    PLANTES VOISINES

    Le pignon d’Inde ou pulghère, Jatropha curcas (Euphorbiaceae), est une des plus répandues. Les Malgaches le nomment généralement kinampotsy ou tanantanampotsy :
    – Ses graines contiennent une huile aux propriétés, purgative et drastique, mais qui utilisée sans discernement par certaines personnes provoque souvent des accidents.
    – Cette huile sert aussi pour l’éclairage.
    – Elle peut être rendue siccative par un traitement approprié et, utilisée alors pour la préparation des peintures, vernis, etc.
    – Les graines peuvent-être, enfilées elles-mêmes, sur des tiges de graminées et constituent ainsi des sortes de mèches qu’on allume directement. Elles donnent une belle lumière et sont encore souvent utilisées.
    – Le latex abondant de la plante peut-être, utilisé en application sur les plaies pour éviter les hémorragies et sur les piqûres de guêpes. Les enfants s’en servent souvent à la Réunion pour faire des bulles, en guise d’eau savonneuse.

    Le pignon d’Inde sert souvent de clôtures aux terrains cultivés ou de tuteurs pour la vanille. Il se développe bien jusqu’à 1.200 mètres d’altitude et même jusqu’à 1.400 mètres, dans les bonnes expositions. Il s’est naturalisé sur les alluvions des fleuves de l’Ouest et y prend une grande extension. Cet arbuste provient de l’Amérique tropicale et fut introduit par la Réunion vers le 18ème siècle.

    Le ricin, Ricinus communis (Euphorbiaceae), connu sous les noms vernaculaires de kinamena ou de tanatanamanga, est encore un arbuste à graines oléagineuses.

    L’huile de ricin a des propriétés purgatives bien connues. Elle a aussi de nombreux usages industriels : graissage des moteurs, teinturerie, produits insecticides, etc.

    La plante originaire de l’Afrique tropicale est abondamment naturalisée autour des villages et sur les alluvions des fleuves de l’Ouest.

    Cet arbuste porte de grandes feuilles, alternes, palmées à 5-9 lobes dentés, portées par un pétiole muni de glandes. Les inflorescences sont des grappes terminales, constituées à la base par des fleurs mâles et au sommet par des fleurs femelles. Ces fleurs sont monoïques et dépourvues de pétale.
    – Les mâles comprennent : un calice formé dans le bouton et se déchirant à l’éclosion de la fleur, en 3 ou 5 lobes, plus ou moins réguliers. Les étamines très petites sont portées par des filets ramifiés. Elles sont très nombreuses (jusqu’à 1000 sur certaines fleurs)
    – Les femelles ont un calice, à 5 sépales qui tombent dès l’éclosion de la fleur. L’ovaire volumineux porte des aspérités molles. Il est divisé, en 3 loges mono-ovulées et, surmonté de 3 stigmates sessiles, fourchus, généralement rouges. Le fruit est une capsule s’ouvrant à maturité, en 3 coques bivalves.

    Les aleurites ou bancouliers, Aleurites molluccana (Euphorbiaceae), sont de beaux arbres, d’origine asiatique. Ils ont été introduits assez récemment par le Service de l’Agriculture. Leurs fleurs sont décoratives, bien que dépourvues de pétale, car le calice y est brillamment coloré (blanc pur ou blanc rosé) Le fruit est une grosse capsule de la taille d’une pomme, légèrement charnue. Elle est partagée en 3 loges, renfermant chacune une graine à tégument épais, pierreux. Ces graines contiennent une pulpe blanche, comestible quand elles sont jeunes, mais qui acquiert rapidement des propriétés purgatives. On en extrait une huile siccative, très utilisée pour vernir les bois, imperméabiliser les cuirs, etc. Ils font l’objet d’une culture qui s’étend rapidement, en particulier dans la région du lac Itasy.

    Les euphorbes constituent sans doute un des groupes des plus importants du globe (1200 espèces, dont près d’une centaine à Madagascar). Ce sont des herbes ou des arbustes, souvent sans feuille, à port cactoïde, souvent pourvus de nombreuses épines. Elles contiennent toutes, un latex abondant, à propriétés vésicantes énergiques, dangereux surtout pour les yeux.

    Une des espèces les plus répandues dans les jardins est l’euphorbe très-belle souvent dénommée « Madagascar », on se demande d’ailleurs pourquoi, car elle provient du Brésil et fut introduite par Edmond FRANCOIS, en 1923. Elle appartient au sous-genre Poinsettia, Euphorbia pulcherrima (Euphorbiaceae) et on la connaît souvent sous ce nom.
    – Elle fleurit au début de la saison sèche et on peut admirer alors dans les jardins les magnifiques bouquets d’un rouge pourpre qui constituent les grandes bractées qui enveloppent ses inflorescences.
    – Les fleurs elles-mêmes qui sont groupées au centre de ces belles bractées, sont insignifiantes, elles sont vertes et petites.
    – Leur organisation est très
    curieuse. Sur une sorte de réceptacle, portant une grosse glande à nectar, on voit un ovaire à 3 loges, porté au sommet d’un pédoncule recourbé : c’est la fleur femelle, réduite à sa plus simple expression.
    – À côté d’elle, sur le même réceptacle, se trouvent de nombreuses étamines articulées qui sont autant de fleurs mâles rudimentaires.
    – Toutes ces fleurs sont nues, presque complètement dépourvues de périanthe. Une telle organisation a reçu le nom de cyathium.
    – L’ovaire se transforme après la fécondation, en une capsule à 3 coques, refermant 3 graines.

    Dans d’autres espèces, telles que : l’euphorbe splendide ou l’euphorbe de Bojer, Euphorbia millii var. splendens et Euphorbia bojeri (Euphorbiaceae), connue en malgache sous le nom de songosongo, le cyathium est entouré de petites bractées colorées de rouge et peut être très décoratif, mais les fleurs elles-mêmes sont toujours nues.

    Il existe des formes de transition qui peuvent nous servir à expliquer le passage des grappes de fleurs monoïques, à cette curieuse organisation du cyathium. Chez les dalechampies, Dalechampia clematifolia (Euphorbiaceae), notamment, lianes fréquentes dans le Centre et l’Ouest de Madagascar. Les Mernes les utilisaient autrefois, sous le nom de teloravina, pour teindre les rafias, en noir et les Betsileo s’en servent pour se noircir les dents et les dénomment, vahendrongony. Leurs inflorescences ont une organisation intermédiaire. Trois fleurs femelles et un grand nombre de fleurs mâles sont en effet réunies en un fascicule, entouré de deux grandes bractées colorées, en jaune ou en blanc.

    Ces plantes forment l’importante famille des Euphorbiacées.

    L’Euphorbe très-belle ou « Madagasikara »

    Cette belle Euphorbe provient d’Amérique centrale et a été introduite à Madagascar, par le Service des Parcs et Jardins, en 1923.

    Voir aussi : [->art43].

    La Vernonie

    La Vernonie

    Composées ou Astéracées

    13ème TYPE

    L’AMBIATY ou VERNONIE

    L’ambiaty ou vernonie, Vernonia appendiculata (Compositae) :

    C’est un arbuste de 2 à 3 mètres, très fréquent dans la Région centrale. Sa floraison se produit en septembre et sert de signal aux semailles des riz de deuxième saison « les varinambiaty ».

    Si l’on regarde avec attention les grandes grappes de couleur bleu-clair qui décorent l’arbuste à cette saison, on voit que ce que l’on prenait au premier abord pour une fleur est en réalité composé d’un grand nombre de fleurs. C’est une inflorescence très compacte et entourée de nombreuses bractées vertes, simulant un calice : on lui donne le nom de capitule.
    Chacune des fleurs véritables ou fleuron comporte un ovaire infère à une loge, renfermant un seul ovule, surmonté d’un calice formé de soies très fines et d’une corolle à tube étroit s’épanouissant en 5 lobes. Enfermées dans le tube de la corolle et soudées à celle-ci par leurs filets, nous trouvons 5 étamines, courtes, soudées les unes aux autres par leurs anthères, en une sorte de manchon qui traverse le style. Celui-ci, plus long que le tube de la corolle, s’épanouit à l’extérieur en un stigmate à deux branches.
    Après la fécondation, l’ovaire se transforme en un akène qui reste surmonté par les soies du calice, formant ainsi une petite aigrette. Ce qui lui permet d’être facilement transporté par le vent. C’est pourquoi, cette espèce peut se disséminer avec autant de rapidité.

    L’ambiaty fournit de grandes feuilles que les Malgaches mangent parfois bouillies. Ses cendres sont utilisées comme topiques et il entrait autrefois dans la composition de nombreux « ody » et d’amulettes.

    Toutes les fleurs qui composent un capitule de vernonie sont ainsi des sortes de petits tubes. C’est pourquoi, cette plante peut servir de type à la famille des tubuliflores.

    Vernonie

    PLANTES VOISINES

    On peut placer à côté des vernonies, une petite plante herbacée, très commune dans tout le Centre de Madagascar, dont les fleurettes bleues ornent souvent les talus de Tananarive : l’agérate, Ageratum conyzoides (Compositae) ou herbe de bouc, connue en malgache sous les noms de hanitrinimpantsaka ou de fotsivony. Le premier nom est une allusion au parfum que dégagent ses feuilles, surtout quand on les froisse, parfum pénétrant, rappelant l’odeur de la coumarine. On attribue à ses feuilles des propriétés vulnéraires très puissantes.

    On doit aussi en rapprocher une mauvaise herbe malheureusement commune l’éléphantope, Elephantopus scaber (Compositae), connue en malgache sous le nom de tambakombako et en créole sous celui de tabac marron qui sont des allusions à ses grandes feuilles couvertes de petits poils raides, rappelant un peu celles du tabac. Ses petites fleurs roses disparaissent presque complètement entre les grandes bractées scarieuses qui entoure son capitule, mais en regardant avec attention, on s’aperçoit quand même, qu’on a affaire à une Composée. Cette plante envahit tous les terrains, même les moins fertiles. Son akène est en effet pourvu de crochets adhésifs qui lui permettent de s’accrocher aux vêtements et aux toisons des animaux.

    L’artichaut, Cynara scolymus (Compositae), très cultivé autour de Tananarive, appartient aussi à cette tribu.

    1°) Tribu des Liguliflores qui a pour exemple :
    – La laitue des Indes ou Ligulaire, Ligularia stenocephala « The Rocket » (Astéraceae ou Compositae) qui est une grande herbe, atteignant 1 mètre de haut, à tige robuste, dressée, contenant un latex blanc abondant. Les nombreuses feuilles sont grandes, lancéolées et à bords plus ou moins dentés. La tige se termine par une grande grappe de capitules, portés par de petits pédoncules bractéolés. Chaque capitule comporte un involucre de bractées vertes et de nombreuses fleurs de couleur jaune. Une fleur est composée d’un ovaire infère, terminé d’un bec effilé. C’est au sommet de ce bec, que se fixent le calice composé de soies et la corolle qui comprend un tube étroit et un limbe étiré en languette ou ligule, résultant de la soudure des 5 pétales. La ligule est d’ailleurs terminée par 5 petites dents à peine distinctes. Le fruit est un akène, lisse et noir, surmonté d’un bec effilé jaune dans le haut et qui conserve à son sommet les soies du calice étalées comme un petit parachute.
    – Les laitues, Lactuca sativa (Compositae ou Asteraceae), cultivées dans les jardins, ainsi que les chicorées, Cichorium endiva (Compositae ou Astéraceae), sont très voisines de cette plante. Elles contiennent toutes comme elle, un latex blanc abondant et leurs capitules ne comportent que des fleurs en languette.
    – Le pissenlit, Taraxacum officinal (Compositae ou Asteraceae) ou dent-de-lion qui est souvent naturalisé dans la région centrale (surtout autour d’Antsirabe) ne possède aussi que des fleurs en ligule.

    2°) Tribu des Radiées qui a pour exemple :
    – L’Anthémis frutescent, Anthemis frutescens, ayant pour synonyme, l’Agyranthemum frutescens ou Chrisanthémum frutescens (Compositae ou Asteraceae) :
    Cette belle plante, si souvent cultivée dans les plates-bandes des jardins publics, dans Tananarive et dans d’autres villes, est bien connue pour ses capitules blancs, au centre jaune qui rappellent beaucoup nos marguerites en France. Son feuillage est très finement découpé. Chaque capitule présente une rangée de fleurons stériles pourvus d’une grande ligule blanche et au centre, un grand nombre de fleurons jaunes, sans ligule. Chacun d’eux est une fleur minuscule comprenant : un calice réduit à quelques poils, une corolle à 5 pétales soudés, 5 étamines soudées par leurs anthères et un gros ovaire infère. Ces fleurs du centre sont fertiles et donnent naissance à un petit fruit sec indéhiscent : l’akène. Les feuilles de l’Anthémis, frutescent ont une saveur piquante et les Malgaches les consomment souvent comme brèdes.
    – Le Spilanthes, Spilanthes acmella et S. oleracea (Compositae ou Asteraceae), brède mafane ou cresson du Para, appelé anamalao ou anamafana en malgache, est une herbe très commune dans tout le Centre de Madagascar et qui peut descendre jusqu’à 500 à 600 mètres d’altitude. Ses feuilles ont un goût piquant qui les fait utiliser abondamment comme brèdes et leur vaut leur nom de anamafana ou celui de mangevitra qui signifie : « Qui fait vibrer le palais ». Le Spilanthes possède des feuilles opposées, ovales, plus ou moins dentelées, à pétiole court. Les pédoncules floraux, sans bractée, portent généralement un seul capitule. Chaque capitule comporte à sa périphérie quelques fleurs en ligule, mais surtout des fleurs en tube qui occupent le centre renflé en cône de la fleur.

    Toutes les Composées qui ont ainsi dans un même capitule des fleurs ligulées à la périphérie et des fleurs en tube au centre, ont reçu le nom de Radiées.

    Elles constituent un groupe extrêmement important. On peut y distinguer :

    1°) Des plantes potagères : introduites pour leurs racines comestibles,
    – telles que les salsifis, Tragopogon porrifolius (Compositae ou Asteraceae),
    – les scorsonères, Scorzonera hispanica (Compositae ou Asteraceae), etc.

    2°) Des plantes décoratives :
    – telles que les dahlias, Dahlia x (Compositae),
    – les marguerites, Chrysanthemum maximum (Compositae ou Astéraceae),
    – chrysanthèmes, Chrysanthemum (Compositae ou Asteraceae),
    – zinnia, Zinnia elegans Compositae ou Asteraceae),
    – tagètes, Tagetes erecta ou rose d’Inde
    – et Tagetes patula (Compositae ou Asteraceae), l’œillet d’Inde
    – cosmos, Cosmos caudatus, C. bipinnatus (Compositae ou Asteraceae),
    – soucis, Calendula officinalis (Compositae ou Asteraceae), etc.

    Il faut signaler en ce qui concerne ce groupe, que ce que l’on appelle généralement des fleurs-doubles sont en réalité des capitules, où les fleurs-tube sont remplacées presque totalement par des fleurs en ligule. Les Composées « à fleurs-doubles » peuvent donc se reproduire par graine, alors que chez les véritables fleurs-doubles, ce sont les étamines qui se transforment en pièces pétaloïdes et la fécondation est impossible par conséquent.

    3°) Des plantes médicinales :

    – Telles que la camomille, Parthenium hysterophorus (Compositae ou Asteraceae),
    – Le pyrèthre, Chrysanthemum indicum, cultivé pour ses propriétés insecticides.
    – La Siegesbeckie orientale, Sigesbeckia orientalis qui est une mauvaise
    herbe fréquente dans les jardins des Hauts-Plateaux, très utilisée à la Réunion comme vulnéraire et dépuratif, comme en témoignent ses noms créoles : herbe divine, souveraine, guérit-vite. On l’appelle également herbe grasse ou colle-colle, ce qui est une allusion à ses feuilles et surtout à ses inflorescences visqueuses. Son nom malgache satrikoaga maratra montre qu’on y connaît aussi ses vertus cicatrisantes.

    4°) Des mauvaises herbes : c’est sans doute dans cette famille, que l’on trouve les mauvaises herbes les plus difficiles à faire disparaître des sols de culture et celles qui ont pris le plus d’extension, en raison de leurs graines adhésives.
    – Parmi les plus désagréables, il faut citer : les bidens, Bidens pilosa (Compositae), dont les Malgaches consomment néanmoins les feuilles, mais qu’ils ont nommé ananatsinahy : « La brède qu’on ne désire pas » Ses fruits (tsipolotra) sont en effet garnis de crochets qui lui permettent d’adhérer aux vêtements et il est bien difficile de s’en débarrasser.
    – Encore plus désagréable, surtout pour les personnes qui marchent pieds nus, est le bakakely, Xanthium spinosum (Compositae), dont les akènes sont pourvus d’épines robustes et acérées qui lui ont valu le nom d’Acanthosperma (tiré du grec : acanthus = épine ; sperme = graine.

    5°) Quelques arbres qui fournissent des bois appréciés :

    – Tel le merana, magnary (Sak.), manipiky (Bara) Brachylaena menara et le hazotokana Brachylaena ramiflora qui caractérisent cette famille à Madagascar.

    Dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord, toutes les Composées sont au contraire des herbes.

    Toutes ces plantes constituent la famille très homogène des Composées, caractérisée par ses fleurs groupées en capitules, à pétales soudés, à ovaire infère, uniovulé, se transformant en un akène.


    Les deux derniers types, que nous venons d’étudier, sont donc caractérisés par leurs fleurs à pétales soudés et à ovaire infère. Ils constituent l’Ordre des Gamopétales inférovariées.

    Les caractères qui les distinguent peuvent être résumés dans le tableau suivant :

    |1°) Fleurs non groupées en capitules, à ovaire pluriovulé. Le fruit est une baie ou une capsule|Rubiacées|
    |2°) Fleurs groupées en capitules, à ovaire uniovulé. Le fruit est un akène|Composées|

    Voir aussi : [->art42]