Biographie de Pierre Boiteau

Biographie de Pierre Boiteau :

Timbre poste à l’effigie de Pierre Boiteau

Pierre L. Boiteau est un botaniste français, né le 3 décembre 1911 à Cognac et mort le 1er septembre 1980 à Orsay en Essonne.

Après des études à l’École d’horticulture de Versailles, il part le 26 octobre 1932, à Madagascar y faire son service militaire qui s’achève le 23 décembre 1933. Dès 1934, il commence un herbier. Il est d’abord chargé des espaces verts d’Antsirabe et y crée le Parc de l’Est. Puis il prend ses fonctions en septembre 1935, au Parc botanique et Zoologique de Tsimbazaza à Tananarive. Parallèlement il apprend le malgache et passe le brevet supérieur de langue malgache en 1937.

Pierre Boiteau jeune
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En 1936, le Dr. Ch. Grimes lui demande de l’accompagner à la léproserie de Manankavely, sur la route de Tamatave. Le fait de parler le malgache va lui permettre de rentrer en contact avec un tradi-praticien. Il va identifier les six plantes que celui-ci utilise. Parmi elles, il y a le Centella asiatica (L.) Urb. (Hydrocotyle asiatica L.). Les études cliniques débutent en 1937. C’est le début d’une recherche qui s’achèvera en 1942 par l’identification de l’asiaticoside par Bontemps (Bontemps J., 1942) et la mise au point d’un médicament cicatrisant, le Madécassol® avec A. Rakoto-Ratsimamanga. Les retombées financières permettront la création de l’IMRA (Institut malgache de recherches appliquées) dont les deux co-fondateurs ont maintenant disparu mais l’IMRA existe toujours.

Pierre Boiteau

Le Dr. Ratsimamanga dirigait un laboratoire situé au 12 rue de l’École de Médecine à Paris, intitulé « Laboratoire de physiologie nutritionnelle, des hormones et des vitamines » et accueille P. Boiteau qui a été expulsé de Madagascar, à la suite des évènements de 1947. Il y continue ses recherches en même temps qu’il travaille avec l’équipe du laboratoire de Chimie du Muséum (Boiteau & al., 1948).
Il fut conseiller de l’Union Française de 1949 à 1958 dont il fut le secrétaire. D’abord attaché de recherche au CNRS de 1949 à 1952 avec comme parrains Edgar Lederer et André Lwoff. Puis il fut directeur du laboratoire d’identification des végétaux, à l’ICSN-CNRS à Gif-sur-Yvette (Essonne).
Avec Ratsimamanga, ils publient de nombreux articles puis ils publient ensemble Les éléments de pharmacopée malgache. Seul le premier tome sera publié, faute d’argent. Pierre Boiteau va alors publier un Précis de matière médicale malgache en 1979.

Pierre Boiteau agé
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Publications :

  • Ch. Grimes (1939). Le traitement de la lèpre par l’Hydrocotyle asiatica. Bulletin de la Société de pathologie exotique, XXXII (6) : 692.
  • M. Bontemps (1942). Sur un Glucoside nouveau : l’Asiaticoside isolé à partir de Hydrocotyle asiatica (ombellifères). Gazette médicale de Madagascar n° 15 : 29-33.
  • J. Devanne & R. Razafimahery (1942). Glucoside et résine de l’Hydrocotyle asiatica. Gazette médicale de Madagascar : 15-34.
  • Ch. Grimes & P. Boiteau (1945). Rapport sur la thérapeutique de la lèpre. Huitième rapport annuel de la Société du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, 1944.
  • P. Boiteau (1945).­ Travaux sur l’Asiaticoside (étude botanique). Neuvième rapport annuel de la Société du Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza.
  • P. Boiteau (1945). Travaux sur l’Asiaticoside. Rapport annuel du laboratoire de botanique et de technologie végétale : 26-40.
  • P. Boiteau (1947).­ Contribution à l’étude du rôle des glucosides dans le métabolisme de la plante. Bulletin de la société de chimie biologique. XXIX (4-6) : 451-453.
  • P. Boiteau & R. Saracino (1948). Premiers essais au sujet de l’action de l’Asiaticoside sur les lupus érythémateux et sur certaines lésions produites par les bacilles de Hansen & Koch. Le médecin français. VIII (19), 10 oct. 1948.
  • P. Boiteau, A. Buzas, E. Lederer & J. Polonsky (1948).­ Sur la constitution chimique de l’Asiaticoside. Nature, 163 : 258. London. Communication Congrès de Chimie biologique, oct. 1948.
  • P. Boiteau & A.R. Ratsimamanga (1956).­ L’asiaticoside extrait de Centella asiatica et ses emplois thérapeutiques dans la cicatrisation des plaies expérimentales et rebelles (lèpre, tuberculose cutanée et lupus). Thérapie II (1) : 125-151.
  • A.R. Ratsimamanga & P. Boiteau (1964).­ Propriétés thérapeutiques des extraits de Centella et de leurs constituants triterpéniques isolés. Annales de l’université de Madagascar. 2 : 101-107.
  • P. Boiteau, B. Pasich & A.R. Ratsimamanga (1964). Les triterpénoïdes en physiologie végétale et animale. Gauthier-Villars (Paris) : 1370 pages. Asiaticoside : p 240-242, 841-842 et 1215-1268.
  • A. Rakoto-Ratsimamanga, P. Boiteau et M. Mouton (1969) Éléments de Pharmacopée malagasy. IMRA (Antananarivo, Madagascar) : 5-306.
  • P. Boiteau (1979). Précis de matière médicale malgache. La Librairie de Madagascar (Antananarivo, Madagascar) : 97 p.

Présentation

L’association  » île rouge » a été créée en date du 18 juin 2002, pour promouvoir les recherches sur les plantes, médicinales malgaches ou autres, endémiques ou pantropicales et existant aussi à Madagascar.

L’association  » île rouge » a été créée en date du 18 juin 2002, pour promouvoir les recherches sur les plantes, médicinales malgaches ou autres, endémiques ou pantropicales et existant aussi à Madagascar. Elle récapitule les travaux publiés, aussi bien sur l’emploi des plantes par les tradipraticiens que les recherches faites sur ces plantes médicinales, en phytothérapie, en chimie ou en pharmacologie, depuis Flacourt en 1650, à nos jours.

Sur les 10 000 plantes décrites à Madagascar, environ 900 sont utilisées à des fins thérapeutiques et environ 400 ont fait l’objet de recherche approfondies. Une de ces plantes, la pervenche de Madagascar, Catharanthus roseus, est la plante qui a fait l’objet du plus grand nombre de publications, au monde. C’est évidemment dû à la découverte de propriétés anticancéreuses, de certaines des substances qu’elle contient.

Pour comparaison, la France, à surface presque égale, comprend seulement 4000 espèces dont 300 sont des plantes médicinales. C’est dire la richesse qu’il reste à découvrir à Madagascar.

Malheureusement chaque année plus de 300 000 hectares de la forêt brûlent, à tout jamais détruits avant même que leur étude ne soit achevée puisque, chaque année, il est décrit plusieurs dizaines d’espèces nouvelles pour la science.

Il ne faut pas oublier qu’il apparaît des maladies nouvelles comme le sida. Que nous sommes aussi loin de pouvoir tout guérir, diabète, cancers etc. Ces espèces végétales peuvent aussi servir de modèle pour élaborer des structures complexes. La base de nos médicaments actuels a souvent été basée sur l’étude des médecines traditionnelles. 70 % en découle encore actuellement.

Publications de Lucile Allorge en ligne

Vous trouverez ci-dessous quelques publications de Lucile Allorge-Boiteau disponibles en ligne :

A remarkable new species of Clerodendrum L. (Lamiaceae) from Madagascar (au format PDF)

Flore des trois Guyanes.pdf (15 Mo au format PDF)

Inventaire d’une Terra Incognita – Expédition Namoroka 2012 (Madagascar) (au format PDF)

Description du fruit de Tabernaemontana capuronii Leeuwenb. (Apocynaceae), 40 ans après la découverte de l’espèce par ALLORGE Lucile & Adolphe LEHAVANA (au format PDF)

Cactus et Cochenilles introduits à Madagascar : mise au point à l’appui des collections historiques du MNHN à Paris (CACTACEAE ; HEMIPTERA, DACTYLOPIIDAE) par Lucile ALLORGE et Danièle MATILE-FERRERO (au format PDF)

– Article sur les Grands voyages (au format PDF)

– Article sur les Baobabs (au format PDF)

– Article sur le Liban (au format PDF)

– Article sur Crassula micans (au format PDF)

– Numérisation d’un article sur la vanille : Vanilles (9,3 Mo au format PDF)

– Numérisation d’un article sur les Pervenches de Madagascar : Pervenches (10,9 Mo au format PDF)

– Numérisations de deux articles sur les Frangipaniers extraits de la revue Succulentes : Frangipaniers (62,3 Mo au format PDF)

Retrouvez la liste complète des publications de Lucile Allorge sur la page Liste des publications de Lucile Allorge-Boiteau.

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